Les pays de l’Afrique de l’Ouest seront confrontés à une famine et une malnutrition chroniques si la propagation du nouveau coronavirus arrivait à mettre à l’arrêt les productions agricoles dans les zones péri-urbaines et dans les campagnes. Cette crise pourrait intervenir dans 3 mois maximum si rien n’est fait pour aider au renforcement de ces productions. L’alerte a été donnée par la CEDEAO à travers sa direction de l’agriculture et du développement rural.
La CEDEAO a fait donc 6 propositions pour permettre d’épargner aux populations de l’espace communautaire une crise alimentaire chronique qui viendra s’ajouter aux autres crises sanitaire et sécuritaires. La CEDEAO demande entre autres d’offrir aux producteurs des facilités et un accompagnement à divers niveaux pour qu’ils puissent poursuivre leur travail en toute sécurité ; d’encadrer et d’encourager le commerce transfrontalier de denrées alimentaires ; et de maintenir la surveillance sur les ravageurs et les maladies des plantes et des animaux qui guettent les États de l’Afrique de l’Ouest dans les prochains mois.
Il faut travailler à disponibiliser les produits alimentaires car, prévient la CEDEAO, « Si les produits alimentaires (surtout les aliments cru et le frais) venaient à manquer, les populations vont mourir massivement, non du coronavirus, mais de famine pendant et après la crise. »
Sentinelle BF