C’est désormais officiel. La mutinerie qui a débuté au Camp Sangoulé Lamizana de Ouagadougou dans la nuit du 23 au 24 janvier 2022 et qui s’est poursuivi toute la journée a abouti à un putsch porté par un groupe de militaire avec à leur tête un Officier supérieur de l’armée burkinabè. L’annonce du putsch a été faite à la Télévision nationale du Burkina ce jour 24 janvier 2022.
Le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. C’est désormais cet Officier supérieur de l’armée burkinabè qui est le nouvel homme fort du Faso depuis ce lundi 24 janvier 2022. A la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a mis un terme à la gouvernance du président Roch Marc Christian Kaboré.
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Dans un communiqué lu à la télévision nationale par le Capitaine Sidsoré Ouédraogo, ce groupe de militaire a annoncé la suspension de la constitution du 2 juin 1991, la destitution du président Roch Marc Christian Kaboré, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale. Il annonce également la fermeture des frontières aériennes et terrestres et l’instauration d’un coup de feu sur toute l’étendue du territoire nationale de 21h à 5h.
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Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) s’est par ailleurs engagé dans son communiqué de prise de pouvoir à travailler pour un proposer « un calendrier pour un retour à l’ordre constitutionnel accepté de tous. » Il a en outre invité les populations et « tous les amis du Burkina Faso à le soutenir et à l’accompagner dans ce tournant décisif de l’histoire » du pays.
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Sur les raisons de ce coup d’Etat, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) pointe du doigt « la dégradation continue de la situation sécuritaire qui menace notre Nation, l’incapacité manifeste du pouvoir de monsieur Roch Marc Christian Kaboré à unir les Burkinabè pour faire face efficacement à la situation. » Il estime d’ailleurs que ce putsch était pour donner une suite à « l’aspiration des différentes couches sociales de la Nation. »
A la suite à une manifestation organisée par plusieurs Organisations de la société civile ce 23 janvier 2022 pour dénoncer la situation sécuritaire et l’incapacité du président Kaboré à y faire face, une mutinerie a éclaté dans plusieurs casernes militaires dans nuit du dimanche au lundi 24 janvier 2022. Dans cette situation de confuse, les mutins ont en cours de journée occupé les locaux de la télévision nationale et plusieurs points stratégiques de la capitale burkinabè. Il aurait fallu attendre dans l’après-midi pour que soit confirmé l’avènement d’un nouveau putsch militaire.
La rédaction
Sentinelle BF
