« Plus d’une centaine de personnes » ont été tuées le jeudi 20 avril dernier dans le village de Karma, situé à une quinzaine de kilomètres de la ville de Ouahigouya. L’information a été donnée ce mardi 25 avril 2023 par les ressortissants du village de Karma à travers un communiqué de presse parvenue à notre rédaction. Ils appellent la justice à faire toute la lumière sur cette affaire.
Selon le communiqué de presse des ressortissants du village de Karma, c’est dans la matinée du 20 avril 2023 que des individus armés en « très grand nombre » et habillés en tenue militaire burkinabè, ont encerclé le village avant de procéder à des tirs qui ont mortellement visés les villageois. « Plusieurs personnes sont abattues sur place sans autre forme de procès. », « plusieurs groupes de villageois ont été exécutés sur place, des blessés qui ont tenté de s’enfuir ont été poursuivis et achevés.» Les « soldats » ont exécuté leur mission de punition collective avec son lot de mort et de blessés parmi les hommes, les femmes, les enfants et personnes du troisième âge, selon les ressortissants de ce village situé à quinze kilomètres de Ouahigouya. L’horreur a duré de 7h à 14h. Les ressortissants ont déploré le drame qui s’est passé dans leur village et exigent que lumière soit faite sur ces massacres. Ils ont en outre invité les autorités à travailler à réunir les conditions pour qu’ils puissent procéder à l’enterrement des leurs.
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Dans un communiqué, le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande instance de Ouahigouya, Lamine Kaboré a évoqué le chiffre d’une « soixantaine de personnes tuées » et indiqué que la gravité des faits était « avérée ». En conséquence, il a annoncé que « les instructions nécessaires ont été données à la sous-unité d’enquête de procéder à tous les actes en vue de les élucider et d’interpeller toutes les personnes qui y sont impliquées. » Lamine Kaboré invite alors toutes les personnes qui ont des informations sur le drame du 20 avril à les fournir à ces équipes.
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Le drame de Karma fait suite à celui de l’aérodrome de Ouahigouya survenu le 15 avril dernier. Des éléments d’un groupe armé terroriste avaient violemment attaqué des Forces de défense et de sécurité (FDS) et leurs supplétifs. L’attaque qui a fait quarante (40) morts dans les rangs des Forces combattantes avait suscité beaucoup d’interrogation au regard du fait que malgré les moyens logistiques raffinés de l’armée de l’air, un si grand nombre de terroristes aient pu réussir à se réunir, à planifier et à attaquer un détachement non loin d’un grand centre urbain comme la Cité de Naaba Kango.
Sentinelle BF
