Burkina Faso : 72 heures pour magnifier le lait local

Les portes de la huitième (8ème) édition des 72 heures du lait local se sont ouvertes ce 25 octobre 2022 à Ouagadougou. La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par le Secrétaire Général chargé des affaires courantes du Ministère de l’Agriculture des Ressources animales et halieutiques, Victor Bonogo, en présence du président de l’Union nationale des mini-laiteries et des producteurs de lait du Burkina (UMPL-B), Adama Ibrahim Diallo et du parrain Moussa Koné, président de la Chambre nationale de l’Agriculture (CNA).

Du 25 au 27 octobre 2022, les populations de Ouagadougou et environnantes vont vibrer à nouveau au rythme des 72 heures du lait local, une occasion de re/découvrir le lait local sous toutes ses facettes. L’évènement qui tient sa 8ème édition se déroule dans un contexte de résilience pour les acteurs de la chaine de valeur lait frappés de plein fouet par la crise sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso. Le président de l’Union nationale des Mini-laiteries et producteurs de Lait local au Burkina (UMPL/B), Adama Ibrahim Diallo l’a souligné dans son allocution au cours de la cérémonie d’ouverture. Les zones de production ont été abandonnées à cause de la crise sécuritaire ce qui a eu pour conséquence la chute drastique de la production de la matière première. Cette réalité justifie le thème de la présente édition : « Les mini laiteries face à la crise sécuritaire au Burkina Faso : Quelles stratégies pour pérenniser les acquis de développement ? ». Cadre de promotion du lait local et d’échange sur les problèmes qui assaillent la filière lait local, les 72 heures du lait local vont mener les réflexions afin de dégager des pistes pour des solutions et des stratégies de résilience pour le secteur.

Le président de la cérémonie d’ouverture, Victor Bonogo, Secrétaire Général chargé des affaires courantes du Ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, a pour sa part salué la tenue de cette 8ème édition et apporté ses encouragements aux organisateurs de l’évènement. Il a également invité les membres de l’UMPL/B et les producteurs du lait local à participer pleinement à la lutte pour un retour de la paix dans le pays. Victor Bonogo a rappelé l’importance de l’élevage pour le développement socio-économique du Burkina Faso et l’apport de la filière lait local en dépit des nombreux freins.

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Le retour à la paix et de la stabilité est un impératif pour le bon fonctionnement des activités des producteurs et transformateurs du lait local. Si le président de l’UMPL/B, Ibrahim Diallo évoque une baisse de production, les responsables des différentes mini-laiteries ne disent pas le contraire. Pour Madame Hazara Toé, promotrice de la mini-laiterie Café-Rio de Bobo-Dioulasso, l’insécurité a entrainé une importante baisse de son chiffre d’affaires. Elle note qu’il y a un manque de producteurs et cela entraine une hausse du coût de la matière première. C’est pourquoi, elle a formulé le cher vœu d’un retour à la paix au Burkina Faso. Elle a dit tout son optimiste quant à sa participation à cette édition des 72 heures du lait local et a invité les populations à participer aux différentes activités.  Café Rio propose une gamme variée de produits laitiers locaux. 

La promotrice de la laiterie Café Rio appelle à un retour à la paix et à la stabilité.

Quant à Maïmouna Diallo de la mini-laiterie Nungu Kossam de Fada N’Gourma, elle a fait savoir qu’elle enregistre une baisse « très importante » de sa capacité de production journalière à cause de l’insécurité. Les fournisseurs de lait sont rares, le coût élevé en plus de d’autres contraintes non moins importantes.  Malgré cette situation, elle dit être dans la dynamique de maintenir les efforts pour satisfaire les besoins des burkinabè en produits laitiers de qualité.

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Françoise Sanou de la mini laiterie koumba lait de Bobo-Dioulasso espère que cette foire sera une opportunité pour faire découvrir ses produits par la population de Ouagadougou en vue d’installer une représentation. Cependant, comme ses consœurs, elle regrette la situation sécuritaire qui grippe les ambitions de son unité.

Moussa Koné, parrain, a invité à soutenir les acteurs de la filière lait local.

Le parrain de la cérémonie, Moussa Koné, président la chambre d’Agriculture a salué la tenue de cette 8ème édition qu’il estime être un cadre de promotion et de valorisation des produits locaux. Il a saisi l’occasion pour solliciter aux autorités plus de soutien afin de permettre aux acteurs de jouer pleinement leur mission de contribuer au développement socio-économique du Burkina Faso et renforcer le bien-être des populations.

Au cours de cette cérémonie d’ouverture, les autorités ont procédé à la visite des différents stands d’exposition et à la remise de matériels à des mini-laiteries.

Zoom sur une mini-laiterie.

Adama Zongo

Sentinelle BF