Burkina Faso : Cap sur la huitième édition des 72 heures du lait local

La huitième (8ème) édition des 72 heures du local se tiendra les 24, 25 et 26 octobre 2022 au Palais de la Jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané. L’information a été donnée ce vendredi 21 octobre 2022 à Ouagadougou au cours d’une conférence de presse. Ibrahim Diallo, président de l’Union nationale des mini-laiteries et producteurs de lait du Burkina (UMPL-B) a décliné le contenu de cet évènement phare de promotion et de valorisation du lait local.

Encore une preuve de la résilience du secteur privé burkinabè, et plus particulièrement de la filière lait local. Malgré un contexte socio-économico-politique difficile qui entraine une série de report de certaines activités au Burkina Faso, l’Union nationale des mini-laiteries et des producteurs de lait du Burkina (UMPL-B) a décidé de tenir la huitième (8ème ) édition des 72 heures du lait local. Cet évènement phare de promotion du lait local se tiendra sur le site de la Maison de la Jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané, sis au quartier Cissin de Ouagadougou.

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Selon Adama Ibrahim Diallo, président de l’UMPL-B, structure organisatrice des 72 heures du lait local, l’évènement se tiendra les 25, 26 et 27 octobre 2022 autour du thème « Les mini-laiteries face à la crise sécuritaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour pérenniser les acquis de développement ? » Ce thème se justifie par l’insécurité croissante constatée de fait dans plusieurs régions du pays. Cette réalité a des conséquences sur le plein épanouissement des éleveurs, producteurs de lait, et des différentes mini-laiteries, transformatrices de lait, installées au Burkina Faso. Adama Ibrahim Diallo a expliqué que « la plupart des laiteries étant dans des zones à forte insécurité, cette situation a entrainé la perte de la quasi-totalité de leurs moyens de production. Les mini-laiteries enregistrent des baisses de la quantité de lait collectée allant jusqu’à la fermeture de certaines laiteries. » En faisant le choix du thème de l’édition 2022 des 72 heures du lait, l’UMPL-B veut susciter des réflexions, trouver des pistes dont l’exploitation permettra de renforcer la résilience des producteurs de lait et des mini-laiteries burkinabè.

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Ibrahim Diallo et ses camarades ont invité les décideurs politiques à s’approprier de la problématique du lait local car en plus de subir le courroux de l’insécurité, cette filière reste confrontée à de nombreuses autres difficultés dont la concurrence déloyale que lui impose la poudre de lait importé. Ainsi, le marché du lait est envahi de façon déloyale par la poudre de lait qui ne laisse que 5% de part de marché au lait local. Et pourtant, la filière lait local est beaucoup plus porteur pour un développement endogène durable et garanti le mieux la santé des populations burkinabè. C’est pourquoi, l’UMPL-B plaide pour un soutien accru à la filière lait local, essentiellement occupé par les jeunes et les femmes, et surtout prendre des mesures qui vont contribuer à booster la consommation du lait local. Ibrahim Adama Diallo suggère entre autres que le lait local puisse occuper une place de choix dans l’Initiative présidentielle « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour ».  

Zoom sur une mini-laiterie.

Au programme de cette huitième édition des 72 heures du lait local, il y a des expositions de produits laitiers divers, des panels et communications autour du thème et une remise de matériels aux mini-laiteries avec le soutien des partenaires que sont OXFAM et La Coopération Luxembourgeoise.

A noter qu’en marge de cette édition se tiendra le Congrès du lait équitable le 24 octobre 2022.

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Les 72 heures du lait local est un évènement porté par l’Union nationale des mini-laiteries et des producteurs de lait du Burkina (UMPL-B) et ses partenaires. Elle vise à soutenir le développement de la filière lait local et booster la consommation du lait local au Burkina Faso.

Adama Zongo

Sentinelle BF