C’est l’une des grandes décisions prises par le gouvernement burkinabè à l’issue de son hebdomadaire Conseil des ministres tenu ce mercredi 20 novembre 2024 à Ouagadougou. Il décide de nationaliser la Société de production de lait et de produits laitiers (SOPROLAIT) afin d’éviter entre autres sa faillite.
Le gouvernement burkinabè a évoqué « l’utilité publique » pour justifier sa décision de nationaliser la Société de production de lait et de produits laitiers (SOPROLAIT). Dans le compte rendu de cette rencontre gouvernementale, plusieurs griefs sont reprochés à cette structure mise en place dans le but de renforcer la production et la transformation du lait au Burkina Faso. Le gouvernement fait en effet savoir que l’Etat a fourni des efforts depuis 2009 afin de permettre à SOPROLAIT de pouvoir fonctionner. Ainsi, plus de 125.000.000 Fcfa de subvention lui ont été accordés par l’Etat et elle « dispose d’un domaine de quatre (4) hectares à Koubri, dans un espace totalement viabilisé. » En outre, le conseil des ministres fait également noté que les organes de gouvernance de SOPROLAIT sont quasiment « inexistants » depuis sa création en 2004.
C’est face à ce constat que le gouvernement a décidé de la nationalisation de SOPROLAIT afin de lever ce qui constitue à ses yeux une entrave au développement du bassin laitier de Ouagadougou. Selon le compte rendu du Conseil des ministres, cette décision devrait permettre à l’Etat d’éviter une faillite de SOPROLAIT et surtout d’assurer la protection les investissements publics notamment le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES). Elle permettra par ailleurs d’opérer des reformes « immédiates » pour amorcer la transformation du lait et des produits laitiers et surtout de réunir les conditions pour la réussite de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 en matière de production animale.
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Sentinelle BF
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