Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a décidé ce 7 février 2023 la mise en demeure de la chaîne de télévision française « France 24 » suite à une saisine du gouvernement burkinabè. Ce dernier a reproché un traitement « inapproprié » de l’information sur une attaque survenu au nord du Burkina Faso par ce média.
Suite à l’enlèvement des femmes de la commune d’Arbinda, dans la région du Sahel, survenu mi-janvier dernier, la chaîne de télévision française « France24 » avait qualifié de « Rebelles islamistes » les auteurs de ces enlèvements alors que le gouverneur de la région de l’Est qui a officiellement communiqué sur cette affaire a présenté les auteurs de ces enlèvements de « Groupe armé terroriste ». Il n’en fallait pas plus pour susciter le courroux des autorités burkinabè qui ont estimé que ce qualificatif inapproprié « tend à donner une certaine reconnaissance à une lutte éventuelle menée par un groupe de rebelles pour une cause connue ». Le gouvernement a alors décidé de saisir le Conseil supérieur de la communication (CSC).
Suite à cette saisine, le répondant de la chaîne de télévision France 24 a été entendu par le CSC au cours d’une session où il a admis l’erreur et l’usage du terme inapproprié.
Suivez Sentinelle BF sur X (Ex Twitter)
Après délibération, les membres du Conseil supérieur de la communication (CSC) ont décidé « la mise en demeure de respecter les principes déontologiques notamment le respect de l’exactitude et de la vérité des faits. » Ils font par ailleurs noter qu’en cas de manquement similaire constaté, la chaîne de télévision s’exposera à des sanctions « de degré supérieur notamment la suspension de la diffusion de ses programmes au Burkina Faso ».
Sentinelle BF

Commentez