La sécurité alimentaire du Burkina Faso serait mise à rude épreuve au cours de cette année 2022. L’alerte est donnée par la Confédération paysanne du Faso (CPF) ce vendredi 18 février 2022 au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou. Les membres de la faitière invitent donc les autorités à prendre les mesures d’urgence pour parer à toute éventualité.
La campagne agricole 2021-2022 au Burkina Faso a été mauvaise. C’est ce que déduit la Confédération paysanne du Faso (CPF) après une enquête réalisée auprès des producteurs. Elle estime que 60% des producteurs burkinabè précisent que l’issue de la campagne a produit des résultats bien en deçà des attentes et des besoins. Selon la CPF, les raisons de cette situation sont multiples et multiformes. Elle cite entre autres, l’insécurité et ses effets pervers qui ont gagné des grandes régions de production agricole, la réduction des superficies à emblaver, les caprices de la pluviométrie et sa mauvaise répartition spatio-temporelle, la flambée des prix des intrants etc.
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Dans les régions du Nord, du Centre-Nord, du Centre-Est et de l’Est, la situation alimentaire est encore plus difficile et aggravée en raison de l’insécurité qui y règne. Selon le Secrétaire général de la CPF, les producteurs devront trouver des alternatives pour pouvoir assurer le minimum vital à leur famille attendant la saison prochaine.
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Selon le Secrétaire général de la CPF, Marc Gansaonré, ce sont plus de 2,7 millions de personnes, soit près de 12% de la population burkinabè, qui auront besoin d’une assistance alimentaire d’ici le mois d’août 2022. Et à cela, il faudra ajouter le renchérissement évident du coût de la vie avec une inflation du coût des différentes céréales et une incapacité de pouvoir alimenter les petites et moyennes unités de transformation de produits locaux.
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Face à cette situation, Marc Gansaonré et ses camarades invitent les autorités issues des évènements du 24 janvier dernier à prendre leur responsabilité et à mettre en œuvre des plans et des stratégies pour prévenir d’éventuels remous sociaux. Ils invitent les autorités à renforcer les capacités de la SONAGESS et améliorer le mécanisme de distribution des vivres aux personnes vulnérables. Ils appellent le gouvernement à soutenir les producteurs agricoles afin qu’ils puissent accroitre la production nationale de céréales et autres denrées de premières nécessités au profit des populations burkinabè. La confédération paysanne du Faso invite par ailleurs à travailler pour restaurer la paix et la stabilité sur toute l’étendue du territoire national afin de permettre aux producteurs de se mettre à la tâche.
Cette rencontre entre la Confédération paysanne du Faso (CPF) et la presse nationale s’est tenue autour du thème « Analyse paysanne sur la situation alimentaire au Burkina Faso. » Elle est la première de l’année 2022.
Ahmed Traoré
Sentinelle BF
