Le Réseau des Organisations Paysannes pour une Synergie d’Action au Burkina (ROPSA-B) a fait le bilan des activités qu’il a pu mener au cours du premier trimestre de l’année 2024 et dégager les actions à conduire pour le prochain. C’était au cours d’un atelier tenu à Ziniaré les 6 et 7 juin 2024. Et selon Jules Zongo, Président du ROPSA-B, le Réseau veut pleinement jouer son rôle pour une campagne agricole humide réussie.
Le premier trimestre de l’année 2024 n’a pas été de tout repos pour le Réseau des Organisations Paysannes pour une Synergie d’Action au Burkina (ROPSA-B) dans sa dynamique d’apporter son concours à la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso. Réunis en atelier les 6 et 7 juin 2024 à Ziniaré, les membres du Groupe de réflexion et d’anticipation sur les politiques de sécurité alimentaire et nutritionnelle (GRAP/SAN) mis en place par le ROPSA-B dans le cadre du sous projet de Suivi citoyen des politiques de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso (PSC/PSAN-BF), ont passé en revue les différentes activités menées et dégager les actions à entreprendre pour le trimestre à venir.
Suivez Sentinelle BF sur X ( ex Twitter)
Il ressort qu’au cours de la période précitée, des actions diverses ont été menées en termes de renforcement de capacité particulièrement. Ainsi, les membres du Groupe de réflexion ont vu leur capacité renforcée en matière de plaidoyer. Il s’agissait pour le ROPSA-B de mettre à disposition des acteurs des outils et des connaissances techniques qui leur permettront de faciliter la mise en œuvre réussie des actions de plaidoyer à conduire pour une meilleure politique de sécurité alimentaire au Burkina Faso. « Nous mettons en œuvre un plaidoyer basé sur des évidences, il fallait donc que nous renforcions les capacités des membres du Groupe de réflexion sur ce plaidoyer. » a fait savoir Jules Zongo, Président du ROPSA-B. En outre, il a fait savoir que des réflexions critiques ont été menée sur le nouveau mécanisme de gestion et distribution des intrants au profit des producteurs agropastoraux au titre de la campagne agricole 2024-2025. Cela a permis aux acteurs de mieux comprendre ce mécanisme et ont pu faire des propositions en vue de le rendre plus à la portée des producteurs.
Lire aussi : Développement rural ; Le CAPSR tient son Assemblée générale ordinaire 2024
Les membres du Groupe de réflexion ont salué les actions qui ont été engagées au cours du trimestre et ont relevé la nécessité de travailler à intensifier les actions pour le trimestre à venir, surtout qu’il couvrira la période de la campagne agricole. Ainsi, Jules Zongo a fait savoir que le suivi rapproché de la campagne agricole de saison humide sera l’une des activités majeures du ROPSA-B au cours du trimestre. Il s’agira de veiller au grain et de suivre le déroulement de la campagne afin que les objectifs de production puissent être atteints, voire dépassés. Et dans la même veine, il a indiqué que le mécanisme de gestion et de distribution des intrants et matériels agricoles sera également suivi. L’objectif étant de s’assurer de son bon fonctionnement, de son impact réel sur l’accroissement de la production agricole et surtout de pouvoir tirer les enseignements de mise en œuvre afin de parfaire ce mécanisme pour les campagnes à venir.
Au-delà du suivi des activités entrant dans le cadre de la production agricole, le ROPSA-B s’est engagé à poursuivre sa mission de suivi citoyen de la vente de céréales à prix subventionné par la Société nationale de gestion des stocks et de sécuritaire alimentaire (SONAGESS) au profit des personnes vulnérables. Les opérations de distributions de vivres aux personnes vulnérables, notamment les Personnes déplacées internes (PDI), par le Conseil national de secours d’urgence (CONASUR) seront également suivies par le ROPSA-B. Dans un contexte d’insécurité alimentaire et nutritionnelle doublée d’une crise humanitaire, le ROPSA entend ainsi de rassurer que les actions entreprises par l’Etat burkinabè en vue de soutenir les personnes vulnérables, exposées à l’insécurité alimentaire, sont exécutées de façon appropriée.
Suivez Sentinelle BF sur LinkedIn
Cet atelier organisé par le ROPSA-B a par ailleurs été une opportunité pour les participants de suivre des communications de plusieurs structures étatiques intervenant dans le secteur de la sécurité alimentaire. Au total, ce sont huit (8) structures qui se sont succédées au perchoir pour présenter les actions qu’elles mènent en vue de renforcer le dispositif de sécuritaire alimentaire au Burkina Faso, mais surtout renforcée l’efficacité de la réponse nationale à l’insécurité alimentaire. Entre autres structures ayant fait une communication, le Conseil national de secours d’urgence (CONASUR), le Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA), la Direction générale de la Formation du monde rural (DGFOMR), la Direction générale de la Promotion de l’Economie Rural (DGPER) et la Direction générale des Productions Végétales (DGPV). Cette dernière a entretenu les participants sur le mécanisme de gestion et de distribution des intrants agricoles au Burkina Faso au titre de la campagne 2024-2025.
Selon Néré Sawadogo, agent à la Direction générale des Productions Végétales, des innovations ont été apportées par le Ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et Halieutiques (MARAH) dans le mécanisme de distribution des distributions des intrants offert par l’Etat aux producteurs agropastoraux. Entre autres innovations, il cite l’élargissement de la distribution des intrants au sous-secteur de la production maraichère et de la production animale avec notamment les la filière notamment piscicole. Néré Sawadogo indique par ailleurs que plusieurs comités ont été mis en place afin de s’assurer que les intrants seront offerts aux producteurs réels et destinés effectivement à la production agropastorale.
Lire aussi : Financement des activités agro-pastorales : La CRA-Centre brise le mur de glace à travers un forum
Faitière d’organisations paysannes, le Réseau des Organisations Paysannes pour une Synergie d’Action au Burkina (ROPSA-B) a été créé en 2015 avec pour mission d’être le fer de lance de la lutte contre l’insécurité alimentaire au Burkina Faso. De nombreuses actions ont été conduites sous le magistère de cette organisation paysanne depuis sa création en vue de renforcer les actions contre l’insécurité alimentaire dans un pays qui traverse une crise humanitaire inédite. Au regard de l’engagement de la structure, elle a été appelée à mettre en œuvre le lot 5 du Projet « Faciliter la veille citoyenne et la redevabilité avec la société civile » (FASOVEIL) dénommé Projet de Suivi citoyen des politiques de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso (PSC/PSAN-BF).
Ahmed Traoré
Sentinelle BF
