Effort de paix : une ponction obligatoire de 1% sur les salaires nets des travailleurs du secteur public et du privé sur 12 mois

L’exécutif burkinabè impose une ponction de 1% sur les salaires nets des travailleurs du secteur public et du privé et 25% sur les motivations servies au personnel des ministères et institutions y compris les agents des sociétés d’Etat et des Etablissements publics de l’Etat pour une durée de 12 mois  à compter du mois de janvier 2024.

En vue de soutenir les efforts de lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire national, le gouvernement de la transition  a décidé ‘d’imposer  une ponction de 1% sur les salaires nets des travailleurs du secteur public et du privé à travers un décret pris en conseil des ministres du vendredi 5 janvier dernier. En plus de cette ponction de 1% sur les salaires nets,  le personnel des ministères et institutions y compris les agents des sociétés d’Etat et des Etablissements publics de l’Etat(EPE) contribueront à hauteur de 25% sur les primes de motivations servies.

Ces prélèvements obligatoires sont justifiés par l’exécutif  par l’ampleur des besoins et le contexte économique et socio-politique international et sous régional qui  nécessitent de développer des initiatives endogènes et solidaires pour trouver les moyens nécessaires à la lutte contre le terrorisme et la sécurisation du territoire. L’institution de ce prélèvement vient en appui à l’intensification des efforts de défense et de sécurisation du territoire national, précise le communiqué.

Pour l’exécutif, l’adoption de ce décret va permettre d’accroitre les ressources financières du Fonds de soutien patriotique nécessaire à la lutte contre le terrorisme ainsi qu’à la reconquête et la sécurisation du territoire national. Cette mesure permettra également d’améliorer la rémunération et les conditions de travail des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

Cette ponction de 1% sur les salaires nets avait été proposée et trouvé le refus du monde syndical au lendemain de la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré. En son temps, le gouvernement avait demandé aux travailleurs de contribuer volontairement. Chose que bon nombre de travailleurs ont adhéré. Avec ce prélèvement obligatoire maintenant, le ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Aboubakar Nacanabo  a indiqué au sortir des conseils des ministres que ceux qui le souhaitent peuvent continuer à contribuer volontairement. Par contre, ceux qui ne le peuvent pas également peuvent par écrit, demander l’arrêt de la contribution volontaire. Dans le même sens, le prélèvement de 5% sur les salaires des membres du gouvernementau bénéfice du Fonds de soutien patriotique a été renouvelé et le président de la Transition renonce toujours à son salaire de chef de l’Etat.

Sentinelle BF