La consommation des produits africains par les africains est une condition sine qua non pour impulser de façon sereine le développement socio-économique durable de l’Afrique. Au regard de cette réalité, il devient pertinent de densifier les efforts visant à inviter les populations à privilégier la consommation des produits locaux africains. Mais, que vaudront véritablement ces efforts, dans un contexte de mondialisation, si les produits locaux proposés sont de piètres qualités? Evidemment, ils seront vains, car quoique attacher au développement de leur pays, les populations accepteront consommer local si d’abord les produits locaux qui leur sont proposés sont des produits de qualité. Aussi, l’autre enjeu de la valorisation du concept du consommer local, c’est également de contribuer à faire rayonner les produits des unités de transformations dans les sous-régions et plus à l’international. Et cela ne peut être une réalité que si les produits proposés sont de qualité.
Conscients de cette réalité, les professionnels de la transformation agroalimentaire ne font l’économie d’aucun effort pour mettre à la disposition des populations des produits de qualité. La quête de l’excellence et de la qualité des produits est devenue une obsession pour des unités de transformations depuis plusieurs décennies. L’appui et l’accompagnement des États, Organisations non gouvernementales conjugué avec la fougue de certains acteurs de la transformation agroalimentaire ont permis à certaines unités de transformation agroalimentaire de relever avec brio le défi de la transformation qualitativement des produits locaux. Le respect des normes techniques de transformation, des normes d’hygiènes est de plus en plus une réalité. Et cela est à l’honneur de ce secteur et est une bonne nouvelle pour les lendemains.
L’atteinte de ces résultats devrait pouvoir créer un engouement encore plus important des populations pour consommation des produits locaux, mais il y a encore de la résistance à certain niveau. Trop focaliser sur la maitrise et le respect des normes de production, de transformation, d’hygiène notamment, les acteurs ont mis en veilleuse la question de l’emballage utilisé et adapté qui doit impérativement accompagner la mise en orbite du secteur agroalimentaire. Cette question des emballages dans l’agroalimentaire, loin d’être secondaire, est centrale, mais elle n’aura pas bénéficié d’un traitement à la hauteur de son gabarit. Aujourd’hui, elle se pose avec une acuité extrême chez les professionnels de la transformation agroalimentaire, qui, par dépit, désorientés et par moment non conscients des énormes enjeux liés aux emballages, utilisent des emballages inadaptés à leur produit. La conséquence, c’est la remise en cause de tous les efforts consentis pour pouvoir obtenir un produit de qualité… Et il est inutile de faire Havard pour dire qu’un produit ne peut pas être de qualité si son emballage de l’est pas d’abord. L’emballage reste le premier élément de mesure de la qualité d’un produit. Si cela est admis, il faudrait alors admettre que l’un des défis majeur à relever pour accélérer le triomphe véritable des produits locaux, c’est bien évidemment celui des emballages alimentaires.
Sentinelle BF
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