La carrière des environnementalistes du Burkina Faso est prise en otage par leurs collègues forestiers qui planifient l’extinction de leur corps. C’est ce qui a motivé le sit-in des environnementalistes ce jeudi 21 avril 2022 dans l’enceinte du Ministère en charge de l’Environnement à Ouagadougou. Ils ont dénoncé la condescendance de leur collègue forestier et interpellé les autorités à se pencher sur leur situation.
Dès la prise de fonction du Ministre en charge de l’Environnement, Dr Maminata Traoré/Coulibaly, le Syndicat national des environnementalistes de l’Etat lui a adressé une lettre ouverte pour dénoncer la prise en otage de leur carrière par les forestiers. Suite à cette lettre, le Syndicat a été reçu par le Ministre. Il a exposé les préoccupations des environnementalistes et invité Maminata Traoré/Coulibaly à agir pour désamorcer la crise entre les frères siamois. Les différentes initiatives n’auront vraiment pas permis de rassurer les environnementalistes du Burkina Faso. C’est pourquoi, ils ont décidé de passer à une autre étape de la lutte pour la défense des intérêts et de l’intégrité de leur corps de métier ce jeudi 21 avril 2022.
Dans l’enceinte du Ministère en charge de l’environnement et à l’appel du syndicat national des environnementalistes du Burkina Faso, les environnementalistes se sont réunis pour se faire entendre. Pour eux l’injustice a trop duré et cette durée pousse ceux qui l’entretiennent à viser l’extinction du corps des environnementalistes.
Selon Abdoulaye Bazié, au sein du Ministère de l’Environnement cohabitent des forestiers paramilitaires et des environnementalistes civils. La cohabitation entre les deux corps est exécrable et empreinte de mépris. Cette situation tient du fait que les forestiers imposent leur diktat aux environnementalistes et prennent en otage leur carrière. Ils travaillent à empêcher la nomination des environnementalistes à des postes clés. Ils devraient se contenter d’être au bas de l’échelle à la merci des maîtres forestiers.
Cette situation a contribué à accroitre certes la frustration des environnementalistes, mais le pire est en planification selon Abdoulaye Bazié. Il révèle que des leaders forestiers travaillent à éliminer le corps des environnementalistes civils. Ils entendent faire en sorte qu’il faut être d’abord paramilitaire avant d’opérer un choix de spécialité entre forestier et environnementaliste. Si cela venait à s’opérationnaliser qui signe la mort du corps de métier originel des environnementalistes.
Le syndicat interpelle alors les autorités à se saisir des difficultés exposées afin que soient trouvées des solutions apaisées. Il n’exclut pas d’autres actions à venir sir rien n’est fait.
A Zongo
Sentinelle BF
