Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou a livré son verdict. Et au firmament du cinéma africain se dresse un Tunisien. Youssef Chebbi. Avec son film « Ashkal », il a douché les espoirs des burkinabè, et repart avec l’Etalon d’Or de Yennenga.
Non ! L’édition 2023 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) ne sera pas celle de consécration du Burkina Faso. « L’insolent » Etalon a encore réussi à s’échapper de l’écurie burkinabè et à galoper vers la Tunisie. Avec son film « Askal », Youssef Chebbi a réussi à séduire le jury et à remporter la faveur des pronostics. Et c’est à lui qu’a été décerné le sacre suprême de cette 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Et il devance la Burkinabè Appoline Traoré avec son film « Sira ».
Encore une fois de plus, le Burkina Faso se retrouve sur le podium, sans pour autant réussir à atteindre le graal qui lui échappe depuis 1997. Avec « Sira », les burkinabè étaient convaincus que cette fois était la bonne. « Sira » était pour les populations inévitablement le meilleur film réalisé par le Burkina Faso durant ces dernières années et devrait pouvoir ramener l’Etalon d’Or de Yennenga « à la maison ». Mais, non. Il a fallu qu’un autre cinéaste, dont nul n’a vu venir, se nomme Youssef Chebbi arrive à « faire lire l’heure » aux burkinabè au soir de la proclamation des résultats. La déception est forcément présente chez les burkinabè et elle l’est davantage pour la cinéaste qui aura tout donné pour se voir couronner et intégrer ce panthéon des lauréats burkinabè de l’Etalon d’Or de Yennenga. Appoline Traore veut l’Etalon d’Or de Yennenga et elle travaille avec acharnement pour cela. Chuter au pieds du sacre est tout sauf aisé à accepter surtout qu’elle n’est à sa première course pour ce sacre.
Tout compte fait, il faut aller de l’avant. Il faut maintenir les efforts, fédérer toutes les intelligences pour réussir afin à dompter cet insolent Etalon qui a l’art de narguer le pays depuis 1997. Il faut le répéter pour la pédagogie, « Découragement n’est pas burkinabè ! » On l’aura !
La rédaction
Sentinelle BF
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