L’édition 2023 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) sera-t-elle la bonne pour le Burkina Faso ? L’espoir est en tout cas nourri par de nombreux burkinabè qui attendent un nouveau sacre de leur pays à ce grand rendez-vous du cinéma africain depuis 1997.
Dans la riche et passionnante histoire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), deux (2) burkinabè ont réussi à remporter le sacre suprême, l’Etalon d’Or de Yennenga. Il s’agit de Idrissa Ouédraogo en 1991 avec son film Tilaî et de Gaston Kaboré en 1997 avec son film Buud Yam. Et depuis que l’Etalon d’Or a quitté l’écurie burkinabè, il continue à galoper loin des limites de son berceau.
Les efforts des cinéastes burkinabè et ceux des autorités politiques du pays n’ont pas permis d’attirer l’insolent Etalon dans l’écurie burkinabè. Les éditions se succèdent et se ressemblent pour les représentants du pays des hommes intègres. A chaque édition vient avec son lot d’espoir, mais au final le pays se prend un pied dans le nez.
Le découragement et le Burkinabè ne peuvent cohabiter… Jamais. Et cela est toujours repris en chœur « Découragement n’est pas burkinabè. C’est pourquoi, pour cette édition encore, les espoirs sont nourris et entretenus. Nombre de burkinabè croient dur comme fer que l’Etalon d’Or en galop depuis plus de deux (2) décennies sera ramené dans son écurie de départ. Et pour concrétiser ce rêve, le Burkina Faso a fait sortir l’artillerie lourde. La mission a été confiée à la très douée Appoline Traoré avec son film « Sira ».
Appoline Traoré est déjà une cinéaste qui a cette rage de remporter ce sacre suprême afin de pouvoir intégrer ce cercle très restreint des illustres lauréats burkinabè de l’Etalon d’Or de Yennenga. Réussir à intégrer ce cercle, fera de Appoline Traoré la première cinéaste burkinabè à obtenir ce sacre surtout. Elle permettra du coup au pays de mettre un terme à près de 30 ans de disette.
Appoline Traoré avec son long métrage « Sira » pourra t-elle ramener l’Etalon d’Or de Yennenga à la maison ? En tout cas les burkinabè y croient et la critique est assez favorable à ce film qui traite d’un thème pertinent et d’actualité ; un thème lourd et accrocheur. La qualité de la cinéaste et la grande maîtrise qu’elle a dans la réalisation des films pourrait contribuer à la propulser au sommet du cinéma africain au terme de cette édition du FESPACO.
La Rédaction
Sentinelle BF
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