Le Réseau des organisations paysannes pour une synergie d’action au Burkina (ROPSA-B) a ténu les 17 et 18 décembre 2024 à Kaya, dans la région du Centre Nord, la deuxième (2ème) session trimestrielle statutaire des membres du Groupe de Réflexion et d’anticipation sur les politiques de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (GRAP/SAN). Pendant deux (2) jours, les membres de ce Groupe de réflexion, mis en place dans le cadre du Projet de Suivi Citoyen des Politiques de Sécurité alimentaire et Nutritionnelle au Burkina Faso (PSC/PSAN), ont passé en revue les actions menées au cours dernier trimestre de l’année 2024 et dégagé les perspectives pour l’année 2025. Ils ont en outre et aussi de procéder à l’identification des thèmes de plaidoyer à conduire pour l’année à venir.
C’est le Haut-Commissaire de la province du Sanmatenga, Drissa Gansonré, himself qui a donné le top départ de cet atelier des membres du Groupe de Réflexion et d’Anticipation sur les Politiques de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (GRAP/SAN) mis en place par le Réseau des Organisations Paysannes pour une Synergie d’Action au Burkina (ROPSA-B) dans le cadre du Projet de Suivi Citoyen des Politiques de Sécurité alimentaire et Nutritionnelle au Burkina Faso (PSC/PSAN), Lot 5 du projet Fasoveil. Dans son allocution, Drissa Gansonré a traduit sa gratitude au ROPSA-B pour avoir choisi la Cité du Cuir pour abriter cet atelier dont il n’a pas manqué de relever la pertinence. Avant de déclarer ouverte la session, il a invité l’ensemble des participants à une participation assidue aux travaux afin que les objectifs escomptés puissent être atteints.
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Au cours de cette session statutaire trimestrielle, il s’agissait d’abord pour les membres du Groupe de Réflexion et d’Anticipation sur les Politiques de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (GRAP/SAN) de passer en revue les actions conduites durant le dernier trimestre de cette année 2024 et de dégager les perspectives pour l’année à venir. Pour cela, les représentants de plusieurs structures étatiques et non-étatiques, membres du GRAP/SAN, se sont succédés à la tribune pour présenter les actions qui ont été menées. Des différentes présentations faites, il ressort qu’en matière d’Agriculture l’essentiel des actions ont visé à garantir au Burkina Faso une bonne production agricole. Et cette campagne agricole 2024-2025 a été bonne au Burkina Faso avec une belle répartition des pluies sur toute l’étendue du territoire national. L’Etat burkinabè s’est investi en outre pour accroitre les niveaux de productions agricoles en octroyant environ 70.000 tonnes d’engrais aux producteurs agricoles, soit 23% des besoins nationaux en engrais de ces productions. Et en vue de maîtriser la question des engrais, le pays entend faire jouer à la Société Burkinabè des Intrants et Matériels Agropastoraux (SOBIMA) un rôle central et premier. Par ailleurs, 7 000 tonnes de semences de variétés améliorées ont été mises à la disposition des producteurs. Malgré cette campagne jugée « bonne », certaines contraintes ont été relevées. Il s’agit notamment d’une installation tardive des pluies dans plusieurs régions du pays et des inondations observées. Certaines semences de variétés améliorées, notamment de riz, ont été jugées inadaptées à certaines régions comme le Centre-Nord.
En matière de sécurité alimentaire, il est ressorti des échanges que les actions ont consisté à soutenir le dispositif d’organisation et de suivi des ravitaillements aux personnes vulnérables, y compris les Personnes déplacées internes. Ainsi, au niveau du Conseil national de secours d’urgence (CONASUR), l’organisation des convois d’aide humanitaire se sont poursuivis par voie terrestre et aérienne dans les localités à fort défi sécuritaire. Les opérations terrestres, organisées en bonne intelligence avec les Forces de défense et de sécurité (FDS), ont permis d’apporter le soutien nécessaire à plusieurs milliers de personnes vulnérables à travers le pays. Les missions de suivi des opérations aériennes de ravitaillement aussi se sont poursuivis en collaboration avec certaines ONG. Il est aussi ressorti que les efforts des Forces de défense et de sécurité ont permis un retour de certaines Personnes déplacées internes (PDI) de retourner dans leurs localités d’origine. Les actions ont été menées en conséquence en vue de soutenir le relèvement de ses populations retournées et accélérer leur autonomisation économique.
Président du Réseau des Organisations Paysannes pour une Synergie d’Action au Burkina (ROPSA-B), Jules Zongo a expliqué que l’intérêt de cet atelier était non seulement de faire un point détaillé des actions synergiques menées au cours du trimestre et surtout de dégager les perspectives d’actions à mener pour l’année 2025. Et déjà, il indique que l’année 2025 reste une année charnière pour le ROPSA dans le cadre de ce projet. C’est pourquoi des actions à fort impact ont été ciblées et retenue. Ainsi, en ce qui concerne la production agricole et plus précisément le déroulement de la campagne agricole de saison sèche, Néré Sawadogo représentant de la Direction générale des productions végétales (DGPV), a fait savoir qu’environ 19 milliards devront être mobilisés et injectés par l’Etat pour les cultures de contre-saison. Le ROPSA-B entend poursuivre le suivi rapprocher de cette campagne qui reste aussi d’une grande importance pour le renforcement de la sécurité alimentaire pour le Burkina Faso. Jules Zongo a précisé que le ROPSA-B ne ménagera aucun effort pour une campagne agricole de saison sèche réussie.
Pour avoir un plus grand impact de cette faitière en 2025, Jules Zongo a fait savoir qu’il entend faire de 2025 l’année des « plaidoyers ». C’est pourquoi la deuxième (2ème) session trimestrielle statutaire des membres du Groupe de Réflexion et d’anticipation sur les politiques de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (GRAP/SAN) a procédé à l’identification des thèmes et des sujets de plaidoyers à conduire en 2025.
Faitière d’organisations paysannes, le Réseau des Organisations Paysannes pour une Synergie d’Action au Burkina (ROPSA-B) a été créé en 2015 avec pour mission d’être le fer de lance de la lutte contre l’insécurité alimentaire au Burkina Faso. De nombreuses actions ont été conduites sous le magistère de cette organisation paysanne depuis sa création en vue de renforcer les niveaux de productions agricoles et de conduire les actions contre l’insécurité alimentaire dans un pays qui traverse une crise humanitaire inédite. Le ROPSA-B met en œuvre le lot 5 du Projet « Faciliter la veille citoyenne et la redevabilité avec la société civile » (FASOVEIL) dénommé Projet de Suivi citoyen des politiques de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso (PSC/PSAN-BF). C’est un projet financé par l’Union Européenne et la Coopération Suisse au Burkina.
Ahmed Traoré
Sentinelle BF
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