Vingt-huit (28) personnes ont été tuées aux quartier 4 et 6 de la ville de Nouna au lendemain d’une attaque terroriste qui a visé le Quartier général (Q.G.) des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Au regard de la gravité des évènements et du tollé soulevé, le gouvernement a témoigné sa solidarité aux victimes et appelé à la retenue. Le procureur du Faso a ouvert une enquête afin d’élucider cette affaire et situer les responsabilités.
Depuis la Sainte Sylvestre, des informations faisaient état d’exaction commise dans la ville de Nouna, plus précisément dans les secteurs 4 et 6. Ces informations décousues qui fusaient de toutes part évoquent des actions de représailles des Volontaires pour la défense de la patrie suite à la violente attaque terroriste qu’ils ont essuyé la veille. Le délit de faciès est évoqué par certains et des chiffres macabres disparates sont avancés.
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Dans un communiqué qui nous a été parvenu ce lundi 2 janvier 2023, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a précisé que ce sont en tout vingt-une (21) personnes qui ont été tués par « des dozos armés (ndlr VDP) ». Il indique que l’assaut a visé des « personnes ressources ou influentes et les bras valides ». « Les mêmes dozos VDP seraient revenus dans la nuit pillés les maisons et emportés des animaux. », selon le CISC. L’Organisation de la société civile invite le gouvernement à agir avec la manière face à sa cette situation car « les groupes armés terroristes surfent sur ces types de dérives au sein des populations pour pouvoir assurer leur recrutement. »
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Le gouvernement burkinabè, à travers son porte-parole, Jean Emmanuel Ouédraogo, a indiqué qu’une enquête a été immédiatement ouverte après les évènements décriés et qualifiés « d’inacceptables ». Il appelle « la population au calme et rassure que toute la lumière sera faite sur les violences. » Le gouvernement a témoigné sa solidarité avec les familles endeuillées et leur a exprimé sa compassion.
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Pour sa part, le Procureur du Faso près le Tribunal de grande Instance de Nouna, Armel Sama a indiqué que sur son instruction la police judiciaire s’est déportée sur la scène du crime afin de faire les constatations nécessaires. Suite à leur constatation, les agents ont pu identifier dans un premier temps, vingt-un (21) corps de sexes masculins et tous « tués par balles ». « Sept (07) autres corps » seront constatés par la police judiciaire le lendemain, ce qui porte à 28 le nombre de victime. Il a présenté ses condoléances aux familles de victimes et rassuré que l’enquête ouverte permettra d’interpeller les auteurs de ces exactions et leur faire répondre « de leurs actes devant la justice. »
