Considéré comme un arbre sacré dans certaines contrées africaines, le tamarinier est un arbre qui a des valeurs médicinales reconnues depuis l’antiquité. Elle a été d’abord utilisé dans la médicinale traditionnelle avant d’être adopté par la médecine moderne. Et au-delà de ses vertus médicinales reconnues, le tamarinier offre à l’Homme et à son environnement des bienfaits divers.
(Zoom sur le tamarinier)
Le tamarinier tire son nom mot arabe « « tamar hindi » » qui signifie « datte de l’Inde ». Cette appellation fait référence à la pulpe du fruit du tamarinier qui semblable à la datte très connue et prisée en Inde. Elle a été adoptée par les Arabes d’abord, puis transmis aux Européens. Cependant, il faut noter que bien que malgré cette appellation, l’origine du tamarinier ne se trouve pas en Asie.
Le tamarinier est un arbre originaire des régions tropicales sèches de l’Afrique de l’Est, en effet. Les peuples Sakalava de Madagascar le considèrent comme un arbre sacré et ils lui ont attribué le nom de « Roi des arbres ». C’est de cette partie du continent africain que le tamarinier, avec pour nom scientifique « Tamarindus indica » s’est répandu dans d’autres parties de l’Afrique, puis vers l’Asie du Sud grâce notamment aux voyageurs et autres commerçants. Au XVIème siècle, il fut introduit et adopté par les populations de l’Amérique centrale notamment. Cependant, l’Inde reste aujourd’hui le plus grand producteur mondial de tamarin avec des cultures intensives observées dans plusieurs Etats du pays.
Le tamarinier est un arbre qui atteint vingt (20) à vingt-cinq (25) mètres de haut à maturité avec un diamètre du tronc de deux mètres (2m). C’est un arbre à croissance lente qui n’est pas trop gourmand en eau. C’est pourquoi il s’adapte à quasiment tous types de sols dans les zones tropicales et arides. Son écorce rugueuse est grise et noire. Les jeunes branches sont velues tandis que les plus anciennes sont lisses. Les feuilles mesurent 5 à 12 cm de long, ont un pétiole court et sont composées de 20 à 40 folioles disposées par paires. Les gousses, appelées tamarins, mesurent de 3 à 15 cm de long pour un diamètre de 2 à 4 cm. A l’intérieur se trouve une pulpe juteuse, aigre-douce et au maximum 10 graines.
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Les vertus médicinales du tamarinier ont été reconnues très tôt. Ainsi, il est utilisé dans la médicine traditionnelle pour améliorer les troubles du système digestif. Ainsi, ses propriétés laxatives aident à traiter les problèmes de constipation, de ballonnement, de maux de ventre et de flatulence. Elles aident également à améliorer la digestion. L’écorce du tamarinier est également utilisée comme décoction pour traiter des problèmes d’ulcères gastriques et de peau. Les fruits du tamarinier sont également utilisés pour ses propriétés expectorantes et anti-infectieuses. Cela contribue ainsi à dégager les voies respiratoires et à soulager les infections telles que la bronchite, le rhume et les maux de gorge, suivant le protocole sanitaire approprié. Ils sont également appliqués sur le front comme cataplasme pour faire baisser la fièvre. Une décoction de feuilles peut être utilisée pour ses propriétés anti-infectieuses et pour aider à réguler la pression artérielle.
Au-delà de son utilisation à des fins médicinales, le tamarinier offre un ombrage doux pour les hommes et contribue à renforcer la qualité du sol pour l’agriculture notamment. La poudre des graines de tamarinier est utilisée pour fabriquer de la colle pour l’industrie du textile et du papier.
Constant Garané
Sentinelle BF

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