Il n’y a plus de rationnement dans la distribution du carburant, notamment le super 91, à Ouagadougou et environnant. L’assurance a été donnée par le Ministre en charge du Commerce, Serge Poda, sur les antennes de la Télévision nationale ce mardi 3 janvier 2023. L’information a été confirmée par le Groupement professionnel des pétroliers indépendants du Burkina Faso qui a appelé les populations à revenir aux habitudes normales de consommation car « l’alerte est passée ».
Le rationnement de 60% dans la distribution du carburant décidée par la Société nationale d’hydrocarbure du Burkina Faso (SONABHY) en raison des travaux de maintenance des installations pétrolières dans un pays côtier, a pris fin depuis le 30 décembre dernier. Selon le Ministre en charge du Commerce, Serge Poda, qui s’exprimait sur les antennes de la Télévision nationale, depuis cette date le Burkina Faso reçoit une centaine de camions-citernes avec à leur bord en moyenne 4 millions de litres de carburant. La distribution au niveau de la SONABY est passée à 100% et cela devrait mettre un terme aux difficultés d’approvisionnement en carburant constatées dans la ville de Ouagadougou et alentours. La consommation journalière dans la capitale burkinabè étant de 3 millions de litres était donc théoriquement couverte par les capacités réelles de fourniture de la SONABHY.
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D’où vient donc ce manque constaté de carburant dans les rues de Ouagadougou ? Selon les explications de Serge Poda, ce manque constaté de carburant dans les stations-services pourrait s’expliquer d’une part par une rétention volontaire du précieux liquide par certains distributeurs ou d’autre part par une constitution de stock de carburant par des consommateurs en raison de la psychose. En tout état de cause, Serge Poda invite les populations à ne pas céder à la panique et à reprendre leur habitude de consommation normale.
Il a toutefois indiqué que les autorités travaillent à faire éviter au pays des difficultés similaires. Pour cela, il a fait savoir que les partenaires fournisseurs du pays en hydrocarbures devront croitre, tout comme le nombre de camions-citernes dans un moyen terme. En outre, il pointe du doigt la structure des prix des hydrocarbures au Burkina Faso. Sans le dire ouvertement, Serge Poda laisse entendre que les prix appliqués sont en déphasage avec la vérité des prix. L’Etat débloque chaque jour deux (2) milliards de franc cfa pour subventionner le prix du super 91 et du gasoil pour les populations et cela semble bien intenable pour le budget de l’Etat. Faut-il entendre que le pays cherche à aller « vers une vérité des prix » pour le consommateur ?
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Dans un communiqué, le Groupement professionnel des pétroliers indépendants du Burkina Faso, par la voix de son président Amado Traoré a indiqué avoir constaté une distribution de 100% du carburant par la SONABHY « amorçant ainsi un processus de reconstitution de stocks suffisant pour satisfaire la demande à la pompe. » Il invite en conséquence les populations à renouer avec les habitudes de consommation pour « permettre une baisse progressive de la tension sur les stocks et partant un retour rapide à la normale. »
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