A l’appel d’Organisations de la société civile, des populations burkinabè ont manifesté ce vendredi 29 septembre 2023 dans plusieurs villes du pays des Hommes intègres pour réaffirmer leur soutien au gouvernement de la transition en place depuis septembre 2022 et exiger une nouvelle Constitution « pour une nouvelle génération. » A Ouagadougou, c’est la Place de la Nation qui a été le point de convergence de ses manifestants.
Soutien au président Ibrahim Traoré. Dans la ville de Ouagadougou, comme dans plusieurs autres villes du pays, les populations sont d’abord sorties pour témoigner leur soutien au gouvernement de la transition et au président Ibrahim Traoré. Alors que les autorités de la transition ont annoncé avoir déjoué deux (2) coup d’Etat dans ce seul mois de septembre 2023, les manifestants ont tenu à mettre en garde les « comploteurs » contre toute déstabilisation du pouvoir en place.
Occasion a été aussi saisie pour témoigner la solidarité des manifestants burkinabè envers les autres pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le Mali et le Niger. Ils ont également porté en triomphe la Russie et son président Vladimir Poutine.
Nouvelle constitution « pour une nouvelle génération ». Un autre point important de cette manifestation a été la demande à aller vers une « nouvelle Constitution. » Les manifestants ont décrié l’actuel constitution qui ne répondrait pas aux attentes des burkinabè et ne prend pas en compte les enjeux de l’heure. Elle ferait la promotion de « l’homosexualité », « de la bestialité » et serait calqué sur le modèle occidental. C’est pourquoi, les manifestants ont plaidé pour que le gouvernement de la transition adopte une nouvelle Constitution « pour une nouvelle génération. »
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Au cours d’un entretien télévisé diffusé sur les antennes de la télévision nationale, le Capitaine Ibrahim Traoré a abordé cette question de la Constitution et a dit la disponibilité du gouvernement à aller vers une nouvelle constitution. Sur la question de savoir ce qui était reproché à l’actuelle Constitution, Ibrahim Traoré a estimé que certaine entité de la société burkinabè, notamment les sages, les anciens et les chefs traditionnels, n’avaient pas leur mot à dire dans la prise de décisions qui concernent la vie de la Nation. La nouvelle Constitution devrait pouvoir régler par exemple cette question. Il a par ailleurs annoncé une révision partielle de la Constitution dans un premier temps.
Au cours de cet entretien, le Capitaine Ibrahim Traoré a dit toute sa satisfaction aux populations burkinabè qui assurent la veille populaire pour la bonne marche de la transition. Il estime que le pouvoir en place n’est celui du Capitaine Ibrahim Traoré, mais plutôt celui du peuple. C’est pourquoi il « jure » de ne pas trahir cette confiance placée en lui pour diriger cette période de transition politique au Burkina Faso. Cette transition devrait prendre fin par l’organisation d’une élection libre et démocratique, mais pour l’heure « l’élection n’est pas une priorité » pour le capitaine d’artillerie. « La priorité c’est la sécurité » a-t-il martelé.
Ahmed Traoré
Sentinelle BF

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