Le gouvernement burkinabè a procédé ce 8 novembre 2023 au retrait du permis d’exploitation industrielle de petite mine d’or de la société Komet Ressources Afrique SA et celui de grande mine d’or de la société Baladji Group Mining Kalsaka SA. La décision a été prise au cours du Conseil des ministres.
Ce mercredi 8 novembre 2023, le gouvernement a décidé du retrait de plusieurs permis d’exploitation industrielle minière dans diverses régions du pays. Ainsi, la Société Komet Ressources Afrique S.A. détentrice du permis d’exploitation industrielle de petite mine d’or dans les communes de Guiro et Diouga, provinces du Namentenga et du Séno, régions du Centre-Nord et du Sahel, a vu son permis retirer. Sur la raison évoquée pour justifier ce retrait, le gouvernement fait savoir que la Société Komet Ressources Afrique S.A. « a arrêté sans autorisation de l’administration des mines l’exploitation minière pendant plus de deux (02) années. » Le gouvernement burkinabè révèle également que les taxes et redevances minières n’ont pas été payées depuis l’acquisition du permis par cession en 2015 par la Société. Pis, il ressort dans le compte rendu du Conseil des ministres que la Société Komet Ressources Afrique S.A. détentrice du permis d’exploitation industrielle de petite mine d’or dans les communes de Guiro et Diouga, provinces du Namentenga et du Séno, régions du Centre-Nord et du Sahel, s’est rendue coupable « en 2022 de fraude à la commercialisation de l’or. »
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La société Baladji Group Mining Kalsaka SA est une autre société à avoir vu son permis d’exploitation retiré par le gouvernement burkinabè. Détentrice du permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or de la commune de Kalsaka, dans la région du Nord, la société Baladji Group Mining Kalsaka SA a en effet « arrêté sans autorisation de l’administration des mines l’exploitation minière pendant plus de deux (02) années. » a écrit le compte rendu du conseil des ministres du mercredi 8 novembre 2023. La société a été mise en demeure, mais « elle n’a pas été en mesure de justifier ses capacités techniques et financières à poursuivre l’exploitation », selon le gouvernement.
Avec ces retraits, le gouvernement ouvre la voie à la recherche de nouveaux acquéreurs pour l’exploitation des sites miniers qui ont vu leur permis retiré.
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Dans le secteur minier, c’est le grand ménage depuis plusieurs mois. Courant le premier trimestre de l’année 2023, le gouvernement a décidé le retrait des permis d’exploitation industrielle d’or d’Inata dans le Soum et du gisement de manganèse de Tambao dans l’Oudalan. Les discussions ouvertes pour trouver un nouvel exploitant ont permis de conclure un accord avec la Société Afro Turk Tambao et Inata. Au cœur de l’insécurité, le nouvel exploitant, qui aura certainement pris la mesure de la tâche, devrait prendre les dispositions pour une exploitation judicieuse de ces mines, exploitation porteuse d’espoir pour le développement au niveau communal et national. Elle est également porteuse d’espoir pour la sécurité de la localité et de la région dans la mesure où il est prévu la construction de bases militaire dans la localité.
Outre, le retrait et l’octroi de permis d’exploitation, le gouvernement a entrepris les démarches pour doter le Burkina Faso, notamment son secteur minier, de textes précisant les conditions d’octroi d’agrément pour le traitement de résidus minier. Sur fond de scandale de l’affaire « Charbon fin », le Burkina Faso entend déblayer le terrain pour éviter de tels scandales et accroitre la valeur ajoutée de sa ressource minière en procédant à un traitement sur place de ses résidus miniers.
Sentinelle BF
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