La crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso s’enlise et les stratégies mises en place par le gouvernement du MPSR2 n’ont pu endiguer la menace. L’Union d’action syndicale a décrit et dénoncé cette situation dans son adresse aux autorités à l’occasion de la fête du travail. Elle évoque une « guerre sans résultats, mais plus grave encore sans bilan. »
La raison fondamentale qui a été utilisée pour justifier le double coup d’Etat des 24 janvier et 30 septembre 2022 est la crise sécuritaire avec les attaques terroristes récurrentes. Cependant, ces changements anticonstitutionnels au sommet de l’Etat n’a pas encore permis d’inverser la tendance des attaques terroristes et de mettre un point à l’insécurité dominante dans le pays, selon l’UAS. Elle a fait noter dans son adresse du 1er mai que « la persistance de l’insécurité avec la poursuite des attaques terroristes qui ont causé et continuent de causer des centaines de morts parmi des Forces de défense et de sécurité, des Volontaires pour la défense de patrie (VDP) et les populations civiles. »
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L’Union d’action syndicale (UAS) dénonce le discours officiel qui « chante la montée en puissance des FDS au moment où paradoxalement la récurrence des attaques est sans appel. » La faîtière cite entre autres les attaques de Déou, Partiaga, Rapougma, Ougarou etc. » Elle a dénoncé les exactions des « Forces de défense et de sécurité contre les populations civiles » qui vient assombrir le tableau de l’insécurité. En outre, les éléments des FDS paient également le lourd tribut de la « complicité ou des fautes de certains chefs militaires. Ainsi, plusieurs d’entre elles ont laissé leurs vies. »
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Le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire depuis plusieurs années marquée par des attaques terroristes à répétition dans plusieurs régions du pays. La crise sécuritaire a provoqué une crise politique avec une instabilité chronique au sommet de l’Etat. En plus de cette crise politico-sécuritaire se greffe une crise humanitaire d’une rare gravité. Plus de deux millions de burkinabè ont été enregistrés comme Personne déplacée interne (PDI) par les structures nationales, sans compter les burkinabè réfugiés dans les pays voisins. Aucune statistique n’est disponible à ce niveau, mais il serait environ 8 000 en République de Côte d’Ivoire.
Les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont à pieds d’œuvre pour restaurer l’intégrité du territoire national. Des opérations aéroterrestres se sont multipliées ces derniers temps dans plusieurs localités du pays. L’entrée en guerre des vecteurs aériens pourrait être d’une grande importance dans l’œuvre de reconquête du territoire national.
Sentinelle BF
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