Fête du travail 2023: « La situation nationale s’est aggravée », selon l’UAS

Le monde entier célèbre ce 1er mai 2023 la Journée internationale du travail. Au Burkina Faso, l’Union d’action syndicale (UAS), a dans sa traditionnelle adresse au gouvernement fait observer que les conditions de vie des populations et de travail des agents du public et du privé ont connu une dégradation depuis « l’irruption » des militaires sur la scène politique. 

L’Union d’action syndicale (UAS) a jugé la situation nationale encore plus grave depuis la résurgence des coups d’Etat perpétrés par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Dans son adresse à l’occasion de la fête du travail, l’UAS a fait savoir « la situation socio-économique est marquée par l’aggravation de la misère caractérisée par la vie chère, le chômage massif des jeunes, les difficultés d’accès à l’éducation, au soin de santé, au logement décent, la crise de l’eau et de l’électricité, ainsi que l’inaccessibilité des produits de première nécessité. »

Si la situation, précédemment décrite, a été mise entre autres en avant pour justifier les coups d’Etat de janvier et septembre 2022, elle ne s’est guère améliorer à ce jour. Elle s’est amplifiée pour atteindre des niveaux insupportables. « Les prix des hydrocarbures ont exagérément augmenté à trois reprises en moins d’un an » a fait observer l’UAS qui rappelle que cela a eu des conséquences sur les prix du transport et des denrées. La multiplication des taxes « sur certains produits de grande consommation » est aussi évoquée par l’UAS dans son message à l’occasion de cette édition 2023 de la fête du travail.

L’UAS précise par ailleurs que malgré toute cette réalité du renchérissement du coût de la vie et du phénomène de l’insécurité, le travailleur doit affronter des « charges inhabituelles pendant que le salaire déjà insuffisant et dépassé par la réalité du coût de la vie ne connait aucune amélioration. »

L’UAS n’a cependant pas manqué de rendre un hommage aux travailleurs du public, du parapublic et du privé qui travaillent dans les conditions les plus précaires dans les zones touchées par l’insécurité. Elle fait savoir que ces travailleurs font face dans ces zones déjà difficiles d’accès à l’inaccessibilité des denrées alimentaires et leur coût hors de portée. « Les conséquences de la crise sécuritaire sont incalculables pour le monde du travail », a fait noter l’UAS. Elle déplore que malgré ces sacrifices consentis, l’autorité manifeste envers ces agents du mépris et n’hésite pas à les menacer.

L’Union d’Action Syndicale a adressé sa note au gouvernement burkinabè à l’occasion de la fête du travail chaque 1er mai. Une longue note dans laquelle plusieurs points ont été abordés.

Ahmed Traoré

Sentinelle BF