A Koukouldi, le moringa suffoque, mais reste toujours sur pied

Koulkoudi. Localité située à une vingtaine de kilomètre de la ville Koudougou est un village relevant de la commune de Ténado. Dans ce village, une cinquante de femmes sous la houlette de madame Pauline Kangoro sont réunies au sein d’un Groupement dénommé Groupement des femmes productrices de moringa. Ce groupement produit et transforme du moringa pour le vendre essentiellement sur la place du marché de Koukouldi et environnants.

De retour d’une session de formation à Niamey au Niger où, avec neuf autres personnes, elle a pu apprendre à mieux connaître le moringa et les techniques de production et de transformation, madame Pauline Kangoro décide de réunir les femmes de son village afin de leur partager ses expériences et ses savoir-faire en matière de moringa. C’est ainsi que le 14 mars 2013, elle met en place le Groupement des femmes productrices de moringa de Koukouldi. Une cinquantaine de femmes sont formées sur le moringa et reçoivent chacune des graines pour plantation. L’inaccessibilité des terres par les femmes, va les contraindre à semer ces graines dans les champs de leurs époux et à domicile. Beaucoup de ces arbres prospèrent et fournissent des feuilles fraîches et des graines aux femmes du groupement pour transformation.

Le groupement des femmes productrices de moringa propose divers gamme de produits à base de moringa :

– Des feuilles fraîches

– Poudre de moringa

– Du savon à base de moringa

– Du Shampoing à base de moringa

– Du mentholé de moringa

– Des graines à croquer de moringa

– Des semences de moringa

De nombreuses difficultés tenaillent ce groupement qui chancelle visiblement. Le manque de débouchés oblige en effet les femmes de ce groupement à brader leur produit au premier client venu. Les moyens de transformation sont rudimentaires et le groupement ne dispose d’aucune stratégie pour mieux se faire vendre et le management interne est un réellement casse-tête. A cela il faut ajouter que le groupement ne dispose surtout pas de champs propre à lui pour la culture du moringa. Chaque membre a juste des pieds de moringa à domicile ou dans le champs de son époux. Et ce n’est qu’au besoin que les feuilles ou les graines sont rassemblées pour satisfaire les besoins de transformation du groupement.

Toutes ces difficultés brisent la motivation des femmes qui ont fini par faire du moringa une activité secondaire. Cependant, elles restent prêtes à mieux affiner leur organisation et décupler leur motivation pour le moringa si il est accompagné par des structures ou les autorités burkinabè.

Sentinelle BF

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