Plusieurs pays ont pris les dispositions règlementaires pour protéger le hérisson face au risque de disparition qu’il encourt. Usage hasardeux de pesticides, réchauffement climatique, destruction de leur biotope, braconnage à outrance. Le hérisson est aujourd’hui à un animal en voie de disparition.

Ils sont encore nombreux les scientifiques, biologistes, qui estiment que les hérissons constituent l’une des unités de mesures de la qualité de l’environnement. L’environnement étant en danger, il faut conclure avec ces biologistes que le hérisson est en danger. Les plus alarmistes estiment d’ailleurs que si la tendance de la pression se poursuivait, le hérisson pourrait disparaître de la terre d’ici 2050. Ils évoquent une diminution drastique de la population de hérissons au Royaume Unis et en Angleterre de plus de 95% depuis 1950, comme attesté par une étude.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), moins alarmiste, relativise. Elle ne classe pas le hérisson parmi les espèces en voie de disparition à court terme, mais réaffirme qu’il est ménacé. C’est pourquoi il est protégé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) depuis 1981. Les dispositions de la protection de ce mammifère ont d’ailleurs été renforcées en 2007 par l’UICN.

Les raisons qui expliquent cette remise en cause de l’existence des hérissons sont nombreuses. Le réchauffement climatique inédit contribue à perturber le processus de reproduction des hérissons. Ainsi, les accouplements se font tardivement et les petits hérissons ne survivent pas en conséquence à la période de l’hibernation en raison de l’insuffisance des réserves alimentaires. La sécheresse ne favorise en outre pas l’alimentation optimale des hérissons. L’usage hasardeux et disproportionné des pesticides constitue une source d’extinction des hérissons. Pour satisfaire les besoins de production agricole et accroitre les rendements les hommes font de plus en plus usage de pesticide, homologué ou non. Cet usage contribue à détruire l’environnement et les animaux comme le hérisson. A ces actions, il faut ajouter la forte pression liée à l’urbanisation qui détruit le milieu de vie des hérissons.

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Face à cette situation, il est urgent d’agir pour sauver les hérissons. L’équilibre de notre écosystème en dépend à partir du moment où il est admis que les hérissons sont les « sentinelles écologiques » par plusieurs scientifiques. Et c’est à juste raison. Ce petit mammifère peut permettre d’indiquer la présence de polluant dans la nature et la mort d’un hérisson est bien souvent étudiée. Des analyses toxicologiques sont en effet effectuées pour rechercher des traces éventuelles de pesticides ou d’herbicide. Leur rôle dans la nature est souvent comparé au rôle joué par les abeilles.

La disparition d’une telle espèce pourrait donc contribuer à créer un déséquilibre de l’écosystème mondial. Il appartient donc aux pouvoirs publics et organisme de défense de la biodiversité de travailler pour une meilleure protection des hérissons.

Ahmed Traoré

Sentinelle BF

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