Le combat de coqs : Zoom sur un curieux sport

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Originaire d’Asie, le très curieux combat de coq n’a pas connu une percée en Afrique en dehors de l’Ile de Madagascar. Ce sport ou spectacle, c’est selon, met face à face deux coqs préparés à se battre pendant au moins six minutes. Le propriétaire du coq gagnant et les éventuels parieurs remportent naturellement une cagnotte. Zoom sur une pratique fortement décriée par les défenseurs des animaux.

Tout commence avec la domestication du coq sauvage par les premiers agriculteurs sédentaires d’Asie il y a 10.000 ans. Cette domestication a été nécessaire en raison notamment du besoin des hommes en matière d’œuf et de viande de volaille. Mais au-delà de ces besoins, les agriculteurs sédentaires d’Asie étaient beaucoup plus épatés par les caractères agressifs et belliqueux de ces coqs sauvages. Le coq sauvage combattait avec force ses rivales pour s’approprier soit un territoire, soit une femelle. Eblouis par ces « qualités belliqueuses », les agriculteurs d’Asie décident d’organiser des séances de combats de coq pour leur distraction et surtout de « réguler les conflits entre eux par l’intermédiaire de leurs coqs ».

Le combat de coq connaitra dès lors une popularité sans pareille. Les populations y voient un moyen de distraction, mais aussi de se procurer de l’argent soit en pariant soit en devenant coqueleur. Le combat de coq s’exportera par la suite vers des continents comme l’Europe et l’Amérique. Sur ces continents, le jeu se popularisent et attirent de nombreux afficionado. D’ailleurs, plusieurs auteurs s’accordent à dire que le coq de combat aurait bien pu être le symbole national des Etats-Unis d’Amérique en lieu et place de l’Aigle. Cependant, il a été écarté en raison du fait qu’il rappelait aux Américains le colon Anglais.

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En Afrique, la pratique est moins connue. Seule l’Ile de Madagascar a pu pratiquer ce combat de coq. Il permet aux parieur et coqueleurs de gagner de l’argent et aux passionnés de satisfaire leur passion.

Le combat de coq se tient en principe dans des espaces dédiés appelés Gallodromes. Ces coqs sont entrainés au combat par des coqueleurs pendant plusieurs semaines. Ils sont d’ailleurs élevés essentiellement pour leur capacité à aller au combat. Avant d’aller sur le ring, un pic à métal est mis sur les pattes du coq pour lui permettre de ne laisser aucune chance à son adversaire. Les combats durent pendant au moins six (6) minutes en moyenne, sans répit. Le coq qui reste au sol est déclaré perdant. Les combattants ressortent bien souvent blessés ou même morts.

Cette pratique est fortement décriée par les défenseurs des animaux qui voient là une pratique égoïste de l’homme envers l’espace animale. Des voix s’élèvent pour demander aux différentes autorités de mettre un terme à ces pratiques « insensées ».

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Constant Garané

Sentinelle BF