Quatre (4) types de ravageurs essentiels sévissent dans les champs des producteurs agro-pastoraux au Burkina Faso au titre de cette campagne agricole 2023-2024. Selon le Ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et Halieutiques, Ismaël Sombié, qui a fait une communication orale en Conseil des ministres le 6 septembre 2023, il s’agit entre autres des chenilles légionnaires d’automnes, des jassides, des sautereaux et des pucerons.
Les objectifs de production agricole du Burkina Faso sont menacés par la résurgence de plusieurs types de ravageurs constatés sur toute l’étendue du territoire national. Le premier ravageur est certainement l’un des plus connus par les producteurs en raison de sa régularité depuis près d’une dizaine d’année. Il s’agit de la chenille légionnaire d’automne. De son nom scientifique, Spodotera frugiperda, la chenille légionnaire d’automne est originaire des zones tropical et subtropical de l’Amérique. La présence de ce ravageur a été constatée sur le continent africain depuis plusieurs exactement 2016, mais la fulgurance de ses ravages ont fait de lui une menace sérieuse pour les producteurs agricoles burkinabè en particulier. Au regard du risque que fait peser ce ravageur sur les productions, la FAO a interpelé sur les gouvernants et producteurs à agir contre la chenille légionnaire d’automne car « en absence de mesures de lutte, elle peut entraîner une réduction des rendements des principales cultures de céréales, notamment le maïs, le riz et le sorgho, ainsi que des légumineuses, des cultures maraîchères et du coton. »
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Les jassides également sont présents dans les différents champs des producteurs agro-pastoraux et s’en prennent aux différentes spéculations. L’évocation simple du nom de ce « intrépide ravageur » laisse plus que pantois les producteurs de coton d’Afrique de l’Ouest, notamment béninois, malien et burkinabè. L’irruption des jassides courant la campagne agricole 2022-2023 avait détruit les espoirs de production de coton au cours de la période. Plusieurs centaine d’hectares de superficie emblavée de coton avaient été ravagés par ces ravageurs. Au Burkina Faso, ils ont fait réduit au ridicule le niveau production de coton atteint. Pour faire face au mal, les autorités avaient autorisé l’importation de pesticides non homologués sur le territoire. Cette nouvelle résurgence des jassides ne peut donc que donner le tournis pour les acteurs du secteur agro-pastoral qui ont assisté à une installation tardive des pluies.
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Autre ravageur qui détecté par les services phytosanitaires burkinabè, ce sont les pucerons. Issus de la famille des hémiptères, les pucerons sont des ravageurs bien connus des jardiniers et des acteurs de la maraîcheculture. Ces ravageurs se nourrissent de la sève des plantes et provoquent des dommages sans précédent sur les feuilles, les tiges et les fleurs. Lorsqu’ils colonisent une plante, les pucerons ralentissent la croissance de celle-ci et déforment ses feuilles. Les pucerons ne sont pas reconnus pour faire trop de résistance face aux différents traitements. Il existe d’ailleurs plusieurs « traitements naturels » contre ces ravageurs.
Les sautereaux volent également le sommeil et corrompt la tranquillité des producteurs agro-pastoraux et des gouvernants burkinabè.
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Plus de 23 000 hectares de superficie emblavée avec diverses spéculations ont été colonisés par ces ravageurs à des niveaux différents, sur toute l’étendue du territoire national. Les autorités burkinabè ont mobilisé plus de 8 000 litres de pesticide pour traiter plus de 12 000 hectares à la date du 20 août 2023. Des efforts se poursuivent afin de couvrir toute la superficie touchée par les ravageurs et maintenir sauf les objectifs de production affichés en début de campagne.
Ahmed Traoré
Sentinelle BF
