Les acteurs qui ont contracté des prêts auprès du Fonds de développement de l’élevage (FODEL) sont priés de s’acquitter de leurs créances dans un délai de trois (3) mois. Le Directeur général du Fonds Dumu Ka Fa, Oula Damien Ouattara l’a fait savoir dans une note en date du 15 mars 2024 que nous avons pu consultée.
Le Ministère de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques est engagé dans un processus de recouvrement des différents crédits octroyés aux acteurs des secteurs agro-sylvo-pastoraux afin de soutenir le développement de leurs activités. Dans une note de la direction générale du Fonds Dumu Ka Fa, le premier responsable Oula Damien Ouattara a interpellé les acteurs du secteur de l’élevage qui ont contracté des prêts auprès du Fonds de développement de l’élevage (FODEL) à s’acquitter de leurs obligations.
La note en date du 15 mars 2024 s’adresse plus spécifiquement aux bénéficiaires « non à jour de leur échéance de remboursement de plus de trois (3) mois. » Ces derniers sont tenus de s’acquitter de leurs créances dans un délai de six (6) mois afin d’être exempt de pénalité de retard. Par ailleurs, le directeur général du fonds Dumu Ka Fa précise les réfractaires se verront ester en justice afin de recouvrer les montants dûs en plus de pénalités de retard. Oula Damien Ouattara ajoute en outre que les noms de ces derniers seront affichés « partout où besoin sera. »
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Le fonds de développement de l’élevage (FODEL) a été mis en place par l’Etat burkinabè en vue de soutenir les acteurs de ce secteur à développer leurs activités. Il devait surtout aider à lever les contraintes liées à l’accès au financement pour les acteurs du secteur de l’élevage au Burkina Faso. Si la pertinence de la mise en place de ce fonds est évidente, il ressort que la pérennité du fonds est remise en cause en raison des acteurs qui ont pu contracter des fonds auprès du FODEL, mais qui tendent à se dérober de leurs obligations de remboursement.
Le gouvernement de la transition est engagé dans une dynamique de recouvrement des créances au niveau de différentes structures. Le Président de la transition himself, le capitaine Ibrahim Traoré avait interpellé en août dernier les acteurs qui ont des créances à la Banque agricole du Faso (BADF) à s’acquitter de leurs obligations avant que l’Etat n’emploie d’autres méthodes pour rentrer dans ses droits (en savoir plus ici ; BADF : Ceux qui doivent à la banque « ont intérêt à revenir payer » (Ibrahim Traoré)). En novembre dernier, c’est la direction générale de la Société nationale d’aménagement des terres et de l’équipement rural (SONATER) qui révélait que les créances à son niveau s’élevaient à plus 11,5 milliards de franc cfa dont 4 milliards au titre des créances clients et 7,5 milliards au titre de la subvention de l’Etat. Des instructions du Ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, Commandant Ismaêl Sombié avaient été de prendre les dispositions pour un recouvrement des différentes créances. (En savoir plus ici ; SONATER : Les créanciers sommés de rembourser leurs dettes à hauteur de 11 598 370 762 francs CFA )
Sentinelle BF
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