7 milliards de franc cfa. C’est ce que réclament les acteurs de l’Interprofession de l’anacarde et du sésame du Burkina Faso au Ministère en charge du Commerce. Les acteurs de ces différentes interprofessions ont organisé une conférence de presse ce mardi 25 février 2020 à Ouagadougou pour éclairer lanterne de l’opinion publique sur la question et interpeller les autorités burkinabè à traiter le dossier.
Selon les animateurs de la conférence de presse, les autorités du Ministère en charge du commerce doivent reverser aux interprofessions anacarde et sésame environ 9 milliards de franc cfa au titre des prélèvements fait sur l’exportation de ces deux produits agricoles durant les campagnes 2017-2018 et 2018-2019.
Depuis 2012, en effet, le Burkina Faso a adopté la loi 050-2012/AN portant réglementation des organisations interprofessionnelles des filières agricoles, sylvicoles, pastorales, halieutiques et fauniques. Cette loi instaure une contribution forfaitaire obligatoire (CFO) afin de lever des fonds qui participeront à une meilleure promotion des différentes organisations interprofessionnelles. En 2017, un décret est venu préciser les conditions de l’institution et de la perception du CFO au profit des interprofessions. C’est ainsi que des prélèvements ont été faits sur l’exportation des produits comme le sésame et l’anacarde.
Ainsi, 35 franc cfa ont été prélevés sur le kilogramme de noix de cajou exporté en 2017-2018 ; ce prélèvement se situait à 25 franc cfa en 2018-2019. Les acteurs de la filière estiment à environ 5 milliards de franc cfa les sommes perçues pendant les deux campagnes.
Pour ce qui est des prélèvements effectués à l’exportation du sésame, ils se situaient à 10 franc cfa pour les deux campagnes. Environ 10 milliards ont été perçus en tout.
Ce sont donc 7 milliards qui ont été encaissés durant les deux campagnes au titre de la Contribution forfaitaire obligatoire au profit des Interprofessions. Mais, les responsables de ces interprofessions disent ne pas avoir reçu le moindre copec. Selon les conférenciers, les autorités du ministère du commerce entendent d’ailleurs écarter les interprofessions de la gestion de ces fonds et la confier à un Établissement public de l’État en violation des textes réglementaires.
Sentinelle BF
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