Les producteurs de tomate du Cameroun ne savent plus à quel Saint se vouer depuis l’apparition du Covid-19 et les mesures prises pour contrer sa propagation dans le pays, notamment la fermeture des frontières. La décision de fermer les frontières, intervenue le 17 mars dernier, a privé les producteurs de tomates des juteux marchés des pays voisins comme la Guinée Équatoriale, le Gabon, et le Congo.
Face à cette situation, les producteurs se sont rabattus sur le marché national avec en prime une chute drastique du prix du cageot de tomate ; l’offre ayant crûe sur ce marché et la demande chutée. Le prix du cageot de tomate est du coup passé de 7.000 franc cfa à 2.000 franc cfa voire 1.5000 franc cfa sur le marché local ; soit une perte estimée à 5.000 franc cfa au minimum en temps ordinaire. Sans oublier que l’engouement des exportateurs et l’installation des pluies pouvait faire grimper le prix du cageot à plus de 10.000 franc cfa.
Le 16 juillet dernier, les autorités camerounaises avec en tête le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, ont annoncé un plan de relance pour cette filière dans les prochaines semaines. Ce plan devrait permettre l’accompagnement des coopératives les plus impactées par la Covid-19, le renforcement des capacités techniques de production et de transformation des tomates et l’appui des agriculteurs en intrants agricoles.
Sentinelle BF