La Verveine ou « l’herbe aux sorciers » (1/2)


Peu connue et peu consommée au Burkina Faso, la verveine est pourtant une plante aux grandes vertus qui doit avoir une place de choix dans les habitudes alimentaires des populations. Elle est cultivée essentiellement dans la partie Ouest du Burkina Faso pour alimenter les besoins de consommations de clients qui se trouvent généralement à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso mais surtout à l’extérieur.


La première utilisation de la verveine par l’Homme remonte à l’Antiquité. A cette époque, on lui attribuait des pouvoirs surnaturels. C’est pourquoi elle a été baptisée « l’Herbe des sorciers ». Les premiers usages de la verveine étaient faits par les religieux. La verveine était particulièrement prisée par les prêtres Gaulois lors de leur cérémonie religieuse. Les prêtres romains l’utilisaient quant à eux pour nettoyer les autels dédiés à Jupiter. Les Guérisseurs d’Asie et d’Amérique du Nord utiliseront la verveine pour prédire l’avenir et chasser les mauvais esprits. C’est seulement au XVII ème siècle que la verveine commença à être utilisée pour ses vertus thérapeutiques. La médecine populaire en Chine et la médecine ayurvédique utilisaient la verveine pour le traitement des maux tels que les ulcères et les fistules. Depuis l’amour entre la médecine traditionnelle et la verveine ne s’est jamais essoufflé ; elle s’est bonifiée au fils des siècles. Cependant, la médecine moderne ne s’y est pas particulièrement intéressé alors que les résultats de certaines études devraient l’y inciter.

Tisane de verveine.


Plante relativement facile de culture, la verveine pousse avec aisance aussi bien en Europe, en Asie qu’en Afrique. On n’y dénombre environ 250 variétés de verveine sur l’ensemble de ces trois continents. Ce nombre pourrait d’ailleurs être en deçà de la réalité. Les variétés les plus connues sont la verveine officinale, la verveine citronnelle, la verveine sauvage, la verveine de Buenos-Aires, la verveine des jardins, la verveine rugueuse, la verveine hybride, la verveine retombante, la verveine violette. Les deux premières, à savoir la verveine officinale et la verveine citronnelle sont très connues et cultivées aisément sur les trois continents. Elles sont d’ailleurs les seules dont les feuilles sont consommables en tisane avec de nombreuses vertus en prime. Elles poussent à l’état sauvage en général, mais peuvent être cultivées par semi sur des sols drainés et ensoleillés.
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A.Traoré

Sentinelle BF