Le moringa, tout près tout loin d’entrer dans les habitudes alimentaires des populations africaines

Malgré ses nombreuses vertus pour l’Homme, sa santé et son environnement ; malgré son intéressant potentiel pour l’élevage, le moringa reste une plante peu connue qui n’est pas suffisamment entré dans les habitudes alimentaires des États Ouest-africains en générale.

Seuls deux pays ouest-africains se distinguent dans la production, la transformation et la consommation du moringa et des produits dérivés de l’Arbre de vie. Il s’agit du Sénégal et du Niger. Au Sénégal, Ce sont les localités de Ziguinchor et de Kolda qui accueillent les plus grandes superficies de cultures du moringa. Les sénégalais étant friands du « Nebeday » et de ses produits dérivés, ce sont les producteurs et les transformateurs qui s’en frottent les mains.

Tout comme au Sénégal, au Niger, le moringa est dans les habitudes alimentaires des populations. Il est accompagné dans quasiment tous les plats de bases des nigériens. Les feuilles fraîches de moringa sont vendues sur les différents étals des marchés. Au regard de l’engouement des populations pour cette plante aux grandes vertus, des jeunes se sont lancés dans la vente ambulante des feuilles fraîches de moringa et d’autres produits dérivés.

Le Ghana est également sur les pas de ces deux pays précités et tout laisse croire en un avenir serein de la filière moringa chez le Dr Khwamé Nkrumah. De grandes superficies sont dédiées à la culture du moringa et des Centres de formation professionnelle en production et en transformation de moringa sortent des sentiers battus au grand bonheur des populations qui intéressent de façon exceptionnelle au moringa.

Au Burkina Faso, le moringa est bien connu en tant que plante, mais des efforts énormes sont à consentir pour que ses vertus soient connues et qu’il ait une place centrale dans les habitudes alimentaires des populations. Les criardes faiblesses constatées dans l’organisation des acteurs de la filière et la molle détermination des autorités à aider à la professionnalisation de la filière rendent le moringa burkinabè boiteux ; et ce, malgré la grosse qualité du travail abattu parmi des acteurs.

En dépit de toutes ces réalités, l’avenir du moringa en Afrique en générale serait joyeux. Le moringa entrera dans les habitudes alimentaires des populations africaines à deux conditions majeures: 1- Qu’elles prennent connaissances des vertus et autres bienfaits du moringa (C’est le sens de la Semaine du moringa).

2- Que les acteurs produisent et transforment de façon qualitative le moringa.

Sentinelle BF

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