Plusieurs permis d’exploitation minière ont fait l’objet de retrait par le gouvernement burkinabè ce 8 novembre 2023. Le gouvernement a indiqué dans le compte rendu de sa rencontre hebdomadaire avoir décelé des manquements en lien avec ces exploitants industriels.
Ce sont en tout quatre (4) permis d’exploitation aurifère qui ont été retirés par le gouvernement de la transition ce mercredi 8 novembre 2023 à Ouagadougou au cours du Conseil des ministres. Selon le compte rendu de la rencontre, il ressort que le premier permis d’exploitation à être retiré est un permis d’exploitation industrielle de grande mine. Et il s’agit de la grande mine de zinc de Perkoa. Exploité par la Société Nantou Mining Burkina S.A., ce permis permettait l’exploitation industrielle du zinc de la localité de Perkoa dans la province du Sanguié, région du Centre-Ouest. Le gouvernement explique que la « société Nantou Mining Burkina Faso SA, elle est en liquidation judiciaire et ne dispose pas de ressources financières conséquentes pour la reprise des activités de la mine de zinc de Perkoa. »
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Le deuxième permis d’exploitation à être retiré par le gouvernement burkinabè au cours de sa rencontre traditionnelle est également un autre permis de grande exploitation de mine, mais cette fois, d’or. Et il s’agit du permis d’exploitation de grande exploitation industrielle d’or de Yéou exploité par la société NordGold Yeou SA. Ce site est situé dans la commune de Bouroum, province du Namentenga, région du Centre-Nord. Et selon le compte rendu du Conseil des ministres, il ressort que permis d’exploitation de cette grande mine industrielle « est expiré depuis le 13 mars 2020 et elle n’a pas pu fournir un dossier complet pour le renouvellement, conformément à la règlementation. »
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Dans le secteur minier, c’est le grand ménage depuis plusieurs mois. Courant le premier trimestre de l’année 2023, le gouvernement a décidé le retrait des permis d’exploitation industrielle d’or d’Inata dans le Soum et du gisement de manganèse de Tambao dans l’Oudalan. Les discussions ouvertes pour trouver un nouvel exploitant ont permis de conclure un accord avec la Société Afro Turk Tambao et Inata. Au cœur de l’insécurité, le nouvel exploitant, qui aura certainement pris la mesure de la tâche, devrait prendre les dispositions pour une exploitation judicieuse de ces mines, exploitation porteuse d’espoir pour le développement au niveau communal et national. Elle est également porteuse d’espoir pour la sécurité de la localité et de la région dans la mesure où il est prévu la construction de bases militaire dans la localité.
Outre, le retrait et l’octroi de permis d’exploitation, le gouvernement a entrepris les démarches pour doter le Burkina Faso, notamment son secteur minier, de textes précisant les conditions d’octroi d’agrément pour le traitement de résidus minier. Sur fond de scandale de l’affaire « Charbon fin », le Burkina Faso entend déblayer le terrain pour éviter de tels scandales et accroitre la valeur ajoutée de sa ressource minière en procédant à un traitement sur place de ses résidus miniers.
Sentinelle BF
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