Ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques: Innocent Kiba installé dans ses fonctions

Le ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, Innocent Delwende Kiba a été officiellement installé dans ses fonctions ce jeudi 10 mars 2022 par le secrétaire général du gouvernement Sosthène Dingara.  Le nouveau patron du département entend assurer à chaque Burkinabè une alimentation saine et nutritive.

Nommé Ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques par décret n°2022-053/PRES du 5 mars 2022, portant composition du gouvernement de la transition, Innocent Kiba a été installé ce jeudi dans ses fonctions par le secrétaire général du gouvernement. Dans son premier discours, le nouveau chef du département de l’Agriculture promet d’agir en toute diligence contre « la grave pénurie alimentaire que connaît le Burkina Faso, de trouver des solutions durables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de crise sociale, sécuritaire et sanitaire et de poser les bases d’un sous-secteur agro-pastoral et halieutique productif et durable. ».

Le ministre Innocent Kiba compte travailler sur le plan biophysique, socio-économique, culturel, institutionnel et politique afin de trouver des solutions à l’insécurité alimentaire et à la grande paupérisation qui touche 13% de la population burkinabè.  « Sur le plan biophysique, nous devons faire preuve d’innovation en matière de transfert de technologies et techniques en collaboration avec la recherche afin de faire face aux changements climatiques et à la dégradation exponentielle. Sur le plan socio-économique, nos approches et actions doivent être davantage participatives, transdisciplinaires, fondées sur un esprit de solidarité et sensible au genre en évitant toute forme de discrimination et de marginalisation. Sur le plan culturel nous ne devons pas ignorer nos valeurs et habitudes alimentaires et nutritionnelles… Sur le plan institutionnel, nous devons sans délais bannir les mauvaises habitudes présentes dans nos services en appliquant rigoureusement la charte de valeur de la transition », a -t-il précisé.

Le successeur de Salifou Ouédraogo dit ne pas comprendre le paradoxe dans le lequel vit le Burkina Faso. Le pays  dispose en effet plus de 9 millions d’hectares de terres arables dont 233 500 ha irrigables, 500 000 ha facilement aménageables, 160 zones pastorales potentiellement aménageables, près de 120 plans d’eau alors que près de 13% des Burkinabè sont en situation de faim et de paupérisation grandissante. Il ambitionne  régler ce contraste en débarrassant le sous-secteur agro-pastoral et halieutique de velléités qui l’asphyxient comme la corruption, de malhonnêteté, la complaisance etc.

Il s’est réjoui également de la fusion  du ministère de l’Agriculture à celui des Ressources Animales et Halieutiques. Pour lui, c’est une une belle opportunité pour une véritable intégration de l’agriculture et de l’élevage, sans laquelle la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la gestion durable des ressources naturelles ne seront que des vaines.

Constant Garané

Sentinelle BF