Le projet de loi de finances exercice 2021 a fait l’objet d’analyse par des organisations de la société civile (OSC) intervenants dans le domaine des finances publiques. Il ressort de l’analyse que la part consacrée au secteur rural ne respecte pas l’engagement pris par l’État à Maputo.
Réunie au sein du Cadre de concertation des organisations de la société civile en finances publiques, ( CCOSC-FP), elles sont huit OSC qui ont porté un jugement sur le budget de l’Etat gestion 2021. Il s’agit du RIJ, CIFOEB, REN- LAC, CGD, SPONG, CNOSC, GERDES et le Labo citoyenneté.
De l’avis du cadre de concertation, le budget n’est pas en conformité avec les engagements du Burkina Faso en ce qui concerne le secteur du développement rural. Youssouf Ouattara, porte-parole du Cadre, par ailleurs Directeur exécutif du Centre d’Informations, de Formation et d’études sur le Budget (CIFOEB ) a indiqué que « le pourcentage du budget alloué au secteur du développement rural est de 6,6% », alors qu’il devrait être porté à 10%.
Toutefois, il fait noté qu’il ya eu une augmentation dans l’allocation de 2021. En effet, l’allocation budgétaire pour le secteur rural ( agriculture, élevage, environnement et eau et assainissement) de 2020 s’élevait 115,76 milliards contre 135,21 milliards en 2021, soit un accroissement de 16,80%.
Pour lui, l’Etat devrait améliorer les ressources budgétaires au profit du secteur agricole afin d’accroître la production dans ce domaine.
Le Cadre de concertation fait observer aussi que l’engagement d’allouer 0,5% du PIB à l’hygiène et l’ assainissement n’est pas respecté.
Il a alors invité l’Etat au respect de cet engagement en dotant le ministère de budget conséquent.
Notons que le Cadre de concertation est un regroupement d’organisations de la société civile qui se veut, une force d’analyses critiques et de propositions, pour des actions de plaidoyer afin de contribuer à l’amélioration de la gestion des finances publiques au Burkina Faso. Il est présidé provisoirement par le CIFOEB.
Sentinelle BF
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