Le Ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié s’est insurgé contre un usage détourné des engrais et autres intrants agricoles acquis par l’Etat burkinabè au profit des producteurs agro-pastoraux. Dans une correspondance, datée du 15 mars 2023, adressée aux différentes structures décentralisées au niveau régional, le Ministre Sombié a impliqué « les directions centrales du MARAH » dans les différentes procédures d’acquisition et de distributions des intrants aux producteurs.
Ismaêl Sombié, Ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques veut d’une meilleure organisation et une optimisation dans le processus d’acquisition et de distribution des intrants et équipements agricoles aux profits des producteurs. Dans sa correspondance aux Coordonnateurs de projets et programmes et aux différentes directions régionales de son département ministériel, le Commandant Sombié a enjoint les responsables à « impliquer pleinement les directions centrales du MARAH concernées, dans toutes les procédures d’acquisitions et de distributions des intrants et équipements au profit des producteurs. »
Cette nouvelle prescription du Ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques a été faite suite au constat d’un « usage détourné des intrants et équipements agro-pastoraux acquis par l’Etat et ses partenaires au profit » des producteurs. Selon la correspondance du Ministre, cette réalité contribue à saper les efforts du gouvernement burkinabè dans sa dynamique de soutenir l’accroissement de la production agro-pastorale.
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Dans sa correspondance, le Ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié a dénoncé cet « usage détourné » des intrants agricoles acquis par l’Etat burkinabè. Au-delà d’impacter négativement sur les efforts du gouvernement, le Ministre Sombié a indiqué que ces intrants agricoles, notamment les engrais, se « seraient » retrouvés entre les mains des bandes armées pour mener des activités « terroristes » dans différentes régions du pays. C’est la raison supplémentaire qui a justifié cette volonté du Ministre d’avoir un plus grand contrôle sur le processus d’acquisition et de distribution des intrants et équipements agricoles.
La situation sécuritaire du Burkina Faso reste encore particulièrement difficile en dépit des actions et opérations aéroterrestres conduites par les forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). En raison de cette situation, plusieurs régions du pays n’ont pas pu exploiter de façon adéquate ses terres arables ce qui représente un manque à gagner en terme de production et de productivité agricole au niveau national.
Sentinelle BF
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