Au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 27 mai 2022 à Ouagadougou, le directeur général de la douane, Adama Nana s’est exprimé sur la recrudescence des saisies de drogue sur le sol burkinabè. Pour le chef des Gabelous, le Burkina Faso n’est pas devenu une plaque tournante du trafic de drogue dans la sous-région, seulement précise-t-il le Burkina Faso est un pays de transit pour la drogue.
La saisie de drogue par les agents de douane est devenue courante au Burkina Faso. Dernière saisie en date, celle opérée par les éléments de la Brigade mobile des douanes de Bobo-Dioulasso. En tout, ce sont plus de 115 kg repartis dans 96 plaquettes de cocaïne d’une valeur estimée à plus de 7 milliards de franc cfa qui ont été arraisonnés par les gabelous sur l’axe Bobo-Ouagadougou. Cette drogue en provenance de la Sierra-Leone était en partance pour un pays voisin selon le directeur régional des douanes de la région des Hauts-Bassins, Sansan François D’Assises Kambou.
Cette recrudescence des saisies de drogue sur le territoire burkinabè laisse croire que le Burkina Faso est devenu une sorte de plaque tournante pour le trafic de drogue dans la sous-région ouest-africaine. Cette hypothèse est plus ou moins crédibilisée par le fait que le pays connait une situation sécuritaire très précaire et que l’économie de la drogue alimente et profite aux Groupes armés terroristes (GAT) qui pullulent dans le pays.
Au cours d’une conférence de presse animée ce vendredi 27 mai 2022 par le directeur général de la douane, Adama Nana a tenu à préciser que ses services travaillent d’arrache-pied, partout où ils sont déployés pour traquer et mettre un terme à tout trafic illicite. Dans ce sens, la traque des trafiquants de drogue se fait sans répit. La saisie des 114 kg de cocaîne par les douaniers de Bobo-Dioulasso s’inscrit dans ce cadre. Par ailleurs, il a précisé que ces saisies ne permettent pas de dire que le Burkina Faso est devenu un gros consommateur de drogue et surtout une plaque tournante pour le trafic. Adama Nana explique que de part la position du pays, situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, il est plutôt positionné comme un pays de transit pour les trafiquants des substances illicites. Cependant, les forces douanières ne ménageront aucun effort pour mettre un terme aux activités de tout acteur qui entend faire fortune dans l’illicite au Burkina Faso.
Le directeur général de la douane, Adama Nana, et ses collaborateurs ont invité les populations à une étroitement collaboration avec ses agents pour protéger le Burkina Faso et préserver ses efforts de développement.
A. Traoré
Sentinelle BF
