Une Banque agricole pour illuminer l’avenir de l’agriculture burkinabè

Chose promise, chose faite. Les agriculteurs burkinabè ont désormais leur Banque. Le Président du Faso, Roch Marc Christian a, en effet, procédé ce vendredi 29 mars 2019 au lancement officiel des activités de la Banque agricole du Faso (BADF). Cette Banque devrait contribuer à booster le développement agricole du Burkina Faso, un pays constitué à 80% d’agriculteurs.

Doté d’un capital de 14 milliards détenu par 96 actionnaires, la Banque agricole du Faso (BADF) est d’abord une requête des acteurs de l’agriculture burkinabè et une promesse du Président Kaboré. Cette Banque devrait contribuer à trouver une solution à l’épineux problème de l’accès au financement des agriculteurs burkinabè. Seul 15% des agriculteurs ont en effet accès au financement bancaire pour leurs activités. Ce faible taux est essentiellement dû au fait que les Banques en général ne prennent pas suffisamment en compte  les particularités de l’agriculture burkinabè qui est fortement exposée aux aléas climatiques.

La Banque agricole du Faso (BADF) qui est une Banque spécialisée dans le financement de l’agriculture et dont 13 actionnaires sont issus des Organisations professionnelles des agriculteurs devraient donc réussir à doper le taux d’accès des agriculteurs burkinabè au financement de leurs activités et accélérer du même coup le développement agricole d’e ce pays de 274.200 km2 et dont 80% de sa population vit de l’agriculture.

Le défi de l’appropriation de la Banque par les agriculteurs

Les agriculteurs burkinabè doivent s’approprier la Banque agricole du Faso (BADF), se reconnaitre en elle afin qu’elle puisse à son tour atteindre les objectifs à lui assigner. Pour cela, la Banque doit se rapprocher davantage des producteurs, des agriculteurs qui sont essentiellement hors d’un gros centre urbain comme Ouagadougou, siège actuel de la BADF. Sur cette question, le Président du Conseil d’administration de la BADF, Mamoudou Sereme a annoncé l’ouverture prochaine d’une agence de la Banque à Bobo-dioulasso en mai prochain et à Dédougou courant septembre 2019.

L’autosuffisance alimentaire du Burkina Faso en ligne de mire

Avec cette nouvelle Banque agricole, il est bien fondé de regarder le futur de l’agriculture burkinabè avec plus d’espoir et plus d’optimisme. Sans pousser cet optimisme à outrance, il ne serait pas sans fondement de croire que le Burkina Faso soit un pays autosuffisant sur le plan alimentaire d’ici 2030 ans. Il faudra pour ce faire que les activités de la Banque et son dynamisme gagnent en puissance et surtout que la volonté politique d’appuyer une révolution agricole au Burkina Faso soit réelle.

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