Onze (11) militaires burkinabè ont été tués et cinquantaine de civils sont portés disparus lors de l’attaque d’un convoi de ravitaillement à Gaskindé, localité située à une vingtaine de kilomètre de Djibo. Selon le gouvernement burkinabè, l’attaque survenue ce lundi 26 septembre 2022 a également fait des blessés et des dégâts matériels majeurs.
L’information avait déjà été confirmée par l’Armée burkinabè dans la soirée du 26 septembre 2022. Dans un communiqué, elle annonçait l’attaque d’un convoi de ravitaillement à destination des populations de Djibo sur l’axe Bourzanga – Djibo. Sans précision particulière, l’Armée burkinabè a juste annoncé des « dégâts humains et matériels. » tout en rassurant qu’un bilan exhaustif sera établi après les actions engagées à cet effet.
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Ce mardi 27 septembre 2022, c’est le gouvernement burkinabè par la voix de son porte-parole qui a dressé ce premier bilan de l’attaque du convoi à Gaskindé. Selon Lionel Bilgo, cette attaque a fait onze (11) militaires tués, vingt-huit (28) blessés dont vingt (20) militaires, un (1) VDP et sept (7) civils. « Une cinquantaine de civils sont aussi portés disparus et les recherches se poursuivent. » a indiqué le gouvernement du Burkina Faso qui rappelle que les dégats matériels sont par ailleurs « importants ».
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Suite à cette attaque, les Forces burkinabè ont lancé une contre-offensive pour rechercher et mettre hors d’état de nuire les éléments des bandes armées. Les moyens aériens et des troupes au sol ont été déployées pour traquer les auteurs de l’attaque de ce convoi. Ni l’armée, ni le gouvernement n’a communiqué un bilan de cette contre-offensive, mais selon certaines indiscrétions elle se poursuit avec « une intensité particulière. »
C’est la deuxième attaque d’un convoi de ravitaillement en moins d’un mois. Le 5 septembre dernier, au lendemain du discours à la Nation du président Damiba, une attaque à Engin explosif improvisé avait fait trente-cinq (35) personnes tuées dans le convoi de ravitaillement de retour de Djibo.
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Dans un tweet, le Chef de la délégation de la Croix Rouge au Burkina Faso, Laurent Saugy, s’est indigné suite à l’attaque des convois transportant « des biens vitaux pour des populations vulnérables. » Les populations civiles perdent deux (2) fois dans ces types d’attaques : Elles perdent et en vie humaine, et en bien vitaux.
La situation sécuritaire au Burkina Faso connait une dégradation importante depuis plusieurs années. Des groupes armés terroristes imposent leur diktat aux populations civiles, occupent une importante partie du territoire national et prennent en otage la République. Sans partenaire stratégique véritable dans cette lutte, miné par des problèmes de cohésion et d’unité stratégique dans la lutte contre les bandes armées, les Forces burkinabè et les populations sont en plein doute sur l’avenir de leur Nation.
A. Traoré
Sentinelle BF
