Le danger que court le pays des Hommes intègres, au regard de sa situation socio-politico-économico-sécuritaire est énorme et il faut l’admettre sans orgueil. Les fondements de la République vacillent de façon troublante et les solutions jusque-là proposées semblent être encore plus problématiques.
Hier victimes des dérives politiques extraordinaires, les populations burkinabè sont encore là à récolter les fruits desdites dérives. Depuis plusieurs dizaines d’années, la gabegie, le braquage des ressources publics, la corruption, la spoliation, l’injustice, la négation du droit des populations à un avenir meilleur, à un bien-être a été la ligne directrice de la politique au sommet de l’Etat burkinabè. Les responsables se sont succédés, les discours élogieux et d’assurance ont été prononcés, mais la ligne directrice de la politique nationale a été scrupuleusement respectée par ceux qui se sont imposés par la force des armes ou par la force de la corruption et de l’argent au sommet de l’Etat.
Après plusieurs dizaines d’année de respect de cette vile ligne, les conséquences sont là, sont bien horribles, inquiétantes et terrifiantes. Il est même à croire que ces conséquences mettent une croix sur l’avenir cette République, tant les fondements d’un avenir serein pour la Nation ont été pilonnés.
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Sur le plan social, les divisions et les contradictions sont extrêmes et pire, elles alimentent une crasse haine entre les différentes parties. On trouve dans chaque contradiction une volonté diffuse de berner le peuple ou de jouer le jeu mesquin d’individus aux objectifs égoïstes et malsains tapis dans l’ombre. Pour tous, il n’y a plus d’engagement et de dévouement honnête pour le bien-être de tous et du pays. Il y aurait dans chaque engagement et chaque dévouement une volonté cachée de servir une ambition égoïste. Tout le monde est en disgrâce aux yeux de tout le monde.
L’économie est bien plus qu’en berne. Elle est en état de mort clinique. Les entreprises locales meurent à un rythme démentiel. Tout a été mis pour faciliter la création d’entreprises, mais en même temps tout est mis en œuvre pour anéantir ses entreprises dès ses premiers pas. Ce serait encore plus simple de rejeter tout le tort sur cette vaillante jeunesse entreprenante. A défaut d’entreprendre, il faut se lance dans cette quête abracadabresque d’un poste à la fonction publique. Et à ce niveau, c’est sans commentaire ! Les royalties que procurent l’exploitation des ressources naturelles servent à tout sauf à renforcer le système économique du pays ou à contribuer à un développement véritable. Dans une telle configuration, il n’y a que par le faux et l’illicite que nombre de burkinabè s’en sortent oû complotent avec des forces obscures pour souvent s’en prendre à la stabilité du pays ou imposer leur vision. Ainsi est tissé le nid du trafic de drogue et du terrorisme, causes majeures de l’insécurité grandissante au Burkina Faso.
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Tout semblait bien être réuni pour que l’insécurité imposée par les groupes armés terroristes puisse prospérer à travers le pays. A cause de cette insécurité, la seule option qui reste aux populations, dans les régions touchées de plein fouet par l’insécurité, pour survivre c’est de rejoindre les groupes armés pour alimenter malheureusement cette insécurité. Il n’y a plus de possibilité de faire de l’agriculture, de l’élevage, d’exploiter les ressources minières notamment. Conséquence, tout roule pour les Groupes armés. Ils arrivent même à créer de l’instabilité institutionnelle et aussi d’exacerber les fractures entre les communautés.
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Il faut agir, vite et bien pour épargner au Burkina Faso et aux burkinabè le pire qui les guette. Nul besoin de le rappeler, le capitaine Ibrahim Traoré et son gouvernement doivent travailler à restaurer l’espoir, poser les bases de l’espoir d’un lendemain meilleur pour le pays des Hommes intègres. Il faudra agir avec délicatesse et fermeté à la fois envers des agissements incompatibles avec les enjeux du moment, peu importe d’où qu’ils viennent.
La rédaction
Sentinelle BF
