Les quarante-six (46) soldats ivoiriens qui étaient encore détenus à Bamako au Mali ont regagné leur pays. Un ouf de soulagement pour ces soldats et leur famille, mais également une amorce de décrispation politique, nécessaire, entre Abidjan et Bamako. Au cœur de cet heureux dénouement, le président togolais Faure Gnassingbe, qui marque des points sur le plan diplomatique.
Il est sans doute l’homme qui aura tiré le meilleur dividende de cette affaire qui dure depuis des mois et qui a jeté un froid supplémentaire sur les relations entre Abidjan et Bamako. Lui, c’est le président Faure Gnassingbe du Togo. Qui d’autre que lui pouvait travailler à un tel dénouement sans y laisser la peau des fesses ?
Face à crispation des relations entre la Côte d’Ivoire et le Mali, le président du Togo décide de faire la médiation. Une mission évidemment délicate et périlleuse au regard de la radicalisation de la position malienne sur la question des soldats ivoiriens interpelés avec des armes de guerre à l’Aéroport de Bamako. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et son président en exercice, l’ONU et son Secrétaire général Antonio Guetteres n’ont pas été épargnés par les « frappes chirurgicales » maliennes après avoir pris des positions dans cette affaire des soldats ivoiriens. Nul n’est sorti indemne après avoir donné un avis sur cette affaire.
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En décidant d’intervenir comme médiateur, Faure Gnassingbe ne doutait certainement pas qu’il marchait sur des œufs. Tact, lucidité et surtout méthode étaient importants pour réussir le pari. Après avoir réussi à franchir l’étape préliminaire de se faire accepter par les deux parties comme médiateurs, le Togo, sans grand tapage a su faire dans l’efficacité et le pragmatisme. Il a su rester lucide jusqu’à ce qu’un accord final puisse être trouvé ; accord dont le point essentiel est la libération des soldats encore détenus à Bamako.
Avec cet acquis, Faure Gnassingbe et la diplomatie togolaise arrache une victoire importante sur le plan sous régional. Une victoire qui voudra bien convoquée au moment venu au plan national pour atteindre des objectifs politiques pour mieux asseoir son pouvoir.
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La Rédaction
Sentinelle BF

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