Des récompenses pécuniaires seront désormais versées aux dénonciateurs d’acte de corruption au Burkina Faso. Le gouvernement burkinabè a pris un décret dans ce sens ce mercredi 21 février 2024 au cours du Conseil des ministres.
De nouvelles dispositions ont été prises par les autorités burkinabè en vue du renforcement de la lutte contre la corruption au Burkina Faso. Réunis en conseil des ministres, elles ont examiné et adopté un décret portant conditions et modalités de dénonciation des faits de corruption et infractions assimilées, des mauvaises pratiques dans les administrations publiques ainsi que les récompenses y afférentes. Le gouvernement fait en effet savoir que ce décret a été pris au regarde de la persistance de la corruption dans l’administration publique, toute chose qui sape les efforts de développement du pays. Le conseil des ministres écrit que « malgré l’existence de mécanismes juridico-institutionnels dans la lutte contre la corruption, le Burkina Faso reste toujours confronté à ce fléau aux conséquences néfastes pour le développement du pays et la cohésion nationale. »
Avec le nouveau décret adopté, le gouvernement burkinabè vient « compléter l’arsenal juridique de lutte contre la corruption en précisant les conditions et modalités de dénonciation et les récompenses pécuniaires des dénonciateurs. » En terme clair, les personnes qui dénonceront les actes de corruption seront récompensés financièrement.
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Dans son adresse à la Nation du 31 décembre 2023, le capitaine Ibrahim Traoré a indiqué que « la machine de la lutte contre la corruption sera lancée en 2024 ». Il avait d’abord fait le constat que l’année 2023 a été une année où le phénomène de la corruption a persisté. « Le phénomène a perduré au cours de l’année 2023. » a-t-il dit. Au regard de l’impact fâcheux de ce phénomène sur le développement socio-économique du pays, Ibrahim Traoré avait indiqué que des efforts doivent être consentis pour inverser la tendance. C’est pourquoi il a assuré que pour l’année 2024 la lutte contre la corruption sera renforcée. « Pour 2024, nous comptons lancer la machine de la lutte contre la corruption. » a dit le capitaine Ibrahim avant d’inviter « toutes ces institutions et structures qui œuvrent dans la lutte contre la corruption à redoubler d’efforts pour que nous puissions bannir ce phénomène de notre société. »
Sentinelle BF

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