Assurance agricole : voici les sinistres concernés

Bon an mal an, la production agricole burkinabè n’échappe pas aux aléas climatiques. Ainsi pour faire face à ces situations naturelles, le ministère de l’Agriculture a mis en place une gestion des risques agricoles à travers une assurance agricole. Au cours d’échanges avec la presse, le ministre de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo a présenté le mécanisme d’assurance. Dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires dans le secteur agricole, le ministère de l’Agriculture à travers la Direction Générale de la Promotion de l’Economie Rurale (DGPER) a mis en place l’assurance agricole. Le ministre Salifou Ouédraogo a fait savoir que cette assurance est mise en place en partenariat avec la Société Nationale d’Assurances et de Réassurances (SONAR-IARD) et la Mutuelle Agricole Marocaine d’Assurance (MAMDA). Qui peut souscrire ? « L’objectif de ce mécanisme est de protéger le producteur, qui a adhéré, contre les risques de pertes de rendement de sa récolte suite à une insuffisance de pluie ou à une sécheresse », a affirmé le ministre. Il a expliqué qu’il est prévu une phase pilote dans les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun et de l’Est. Les potentiels souscripteurs sont les personnes physiques ou morales (coopératives, associations). Le coût de la souscription subventionnée est de 6 193 francs CFA par hectare avec une garantie maximale de 130 000 F CFA par hectare. Pour la subvention des coûts de souscription, l’Etat a injecté une enveloppe globale de 200 millions de F CFA au titre de la campagne agricole de saison humide 2020-2021. Calcul du rendement « Le système de dédommagement prévoit à la fin de la campagne, par zone, le calcul du rendement à l’hectare à comparer au rendement minimal de 525 kg/ha. Si le résultat trouvé est supérieur à 525 kg/ha, il n’y a pas de dédommagement. Par contre, si le résultat est inférieur à 525 kg/ha, on vérifiera s’il y a eu des insuffisances de pluies ou des poches de sécheresse. – s’il n’y a pas eu d’insuffisance de pluies ou de sécheresse, il n’y a pas de dédommagement ; – s’il y a eu insuffisance de pluies ou de sécheresse, alors tous les producteurs de la zone concernée seront dédommagés au même montant par hectare en fonction de l’écart observé entre le rendement calculé et celui de 525 kg/ha sans que cet écart n’excède 320 kg/ha. Si ledit écart venait à être égal ou supérieur à 320 kg/ha, alors l’indemnisation sera de 130 000 francs CFA/ha. On considère qu’il y a eu pluie si la hauteur d’eau tombée est supérieure ou égal à trois (03) mm dans une journée. L’insuffisance de pluies se traduit par des précipitations totales en dessous de la référence annuelle de la zone. Quant à la période de sécheresse, elle correspond à une absence de pluie pendant 9 jours lors de la période végétative et de 10 jours au stade de la floraison ». Le ministre à conclut que « tous les dommages et toutes les baisses de rendement non liés à des insuffisances de pluies ou à une sécheresse ne sont pas couverts par l’assurance ».

Sentinelle BF