Le gouvernement burkinabè veut œuvrer à quitter la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI). Le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubacar Nacanabo a pour cela soumis au gouvernement un plan d’action pour conduire au retrait du pays de cette liste. C’était ce vendredi 29 décembre dernier au cours du Conseil des ministres.
Le Burkina Faso a été épingle par le Groupe d’action financière (GAFI) depuis février 2021 pour la légèreté constatée dans ses textes règlementaires en matière de blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destructions massives. Le pays des hommes intègres a pour cela été placé sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI). « Lorsque le GAFI place un pays sur la liste grise et adopte, en collaboration avec ce dernier, un plan d’actions pour en sortir, il demande spécifiquement un engagement politique de haut niveau pour sa mise en œuvre dans les délais convenus. » a informé le gouvernement dans le compte rendu de son Conseil des ministres. Ainsi un plan d’action a été élaboré en collaboration entre l’Etat burkinabè et le GAFI afin de permettre au Burkina Faso de quitter cette liste grise.
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Selon le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubacar Nacanabo, le plan élaboré comporte quatre points essentiels. Il s’agit notamment de la nécessité de recourir à la coopération internationale par les autorités compétentes dans le cadre des enquêtes et poursuites de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme et la mise en place d’un mécanisme efficace de gestion de l’entraide pénale internationale ; de l’élaboration de lignes directives visant à identifier, saisir et confisquer des avoirs illicites en vue de l’application efficace des mesures de confiscation ; du renforcement des capacités des acteurs de la chaîne pénale en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme; de la mise en œuvre d’une supervision basée sur les risques des institutions financières non bancaires et des assujettis des secteurs non financiers.
Le gouvernement a été informé du niveau de mise en œuvre de ces actions au Burkina Faso et a encouragé les Ministres engagés sur ce dossier à travailler pour une mise en œuvre diligente des actions.
Le GAFI est un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destructions massives.
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