Burkina Faso ; La noix de cajou se vend toujours dans le mépris de la règlementation en vigueur

Im.illustration (Ph.Dr)

Des achats, ventes et exportations de la noix de cajou se font « toujours » dans le mépris de la réglementation en vigueur au Burkina Faso. L’information a été publiée dans un communiqué conjoint en date du 23 avril 2024 et signé des Ministres en charge du Commerce, Serge Poda et de l’Agriculture, Ismaël Sombié.

Dans la note ministérielle que nous avons pu consulter, le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Serge Poda et celui de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, Commandant Ismaël Sombié déplorent que « malgré les mesures prises pour le respect de la réglementation, certains acteurs de la chaîne de valeur anacarde, achètent et exportent la noix brute de cajou au mépris de la réglementation. » Une attitude qu’ils ont dénoncé et ont en conséquence invité les commerçants et les exportateurs au « strict respect de la réglementation en la matière » afin de ne pas s’exposer à de lourdes sanctions.

Les deux (2) ministres invitent en outre les populations à dénoncer « tout cas de non-respect » de la réglementation en vigueur au numéro vert gratuit 80 00 11 84/85 /86. Ils ont précisent que les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les différentes structures de contrôles et de lutte contre la fraude veillent au grain pour s’assurer du respect de la réglementation.

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Les mesures de surveillance pour le respect de la réglementation relative à l’achat, à la vente et à l’exportation de l’anacarde se sont renforcées depuis le début de cette campagne de commercialisation 2024 de la noix. Et elles portent déjà fruit. Le 24 mars dernier en effet, une opération menée entre le Service de contrôle économique et de répression de la fraude du Centre-Ouest et des éléments des Forces de défense et de sécurité de la région a permis de mettre la main sur deux (2) camions chargés de noix brute de cajou destinés à l’exportation. Après investigations, il s’est révélé que les indélicats ne possédaient aucun document les autorisant à effectuer cette opération. Ils ont alors été mis à la disposition des autorités compétentes pour suite à donner.

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Au Burkina Faso, la noix de cajou se compte parmi des produits dont l’exportation est soumise à une Autorisation spéciale d’exportation (ASE), délivrée par l’autorité compétente. C’est dire qu’aucune exportation ne peut être faite sans cette Autorisation. Et cette obtention est conditionnée par le paiement d’un droit de 25 FCFA par kilogramme de noix brute au titre des prélèvements sur les exportations et réexportation des noix brute de cajou. Tout exportateur de noix de cajou se doit donc d’obtenir ce document pour pouvoir mener en toute quiétude son activité.

La seconde règle à respecter est celle relativement au prix minimum, bord champs, du kilogramme de l’anacarde. Au titre de la campagne de commercialisation 2024, ce prix a été fixé à 310 franc cfa. C’est dire que le kilogramme de la noix de cajou ne peut être vendu en dessous de 310 franc cfa au Burkina Faso. Acheter, vendre le kilogramme de noix de cajou moins de 310 franc cfa peut conduire à la prison.

Sentinelle BF