L’importation de farine de blé est interdite au Burkina Faso « jusqu’à nouvel ordre ». C’est la substance d’une note rendue publique par le Ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Serge Poda le 8 avril 2024.
Les autorités Burkinabè n’accorderont plus, en tout cas « jusqu’à nouvel ordre », une Autorisation spéciale d’importation (ASI) de la farine de blé dans le pays. Cette décision a été annoncée par le département ministériel dirigé par Serge Poda, le Ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises.
Dans sa note, Serge Poda informe que cette décision de suspension de la délivrance de l’Autorisation spéciale d’importation (ASI) de la farine de blé au Burkina Faso, procède de la volonté de l’Etat d’assainir le « marché des produits de grande consommation. » Il a invité les opérateurs économiques au respect strict de la décision et à se conformer à elle pour ne pas s’exposer à la rigueur de la loi. Serge Poda appelle en outre à dénoncer les actes constitutifs d’enfreint à cette décision.
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Principale matière première entrant dans la fabrication du pain et des gâteaux, la fariné de blé utilisée au Burkina Faso provient essentiellement de l’extérieur. De grandes quantités de cette farine sont importées chaque année pour satisfaire les besoins de plus en plus croissants des boulangers et autres pâtissiers burkinabè. Pour réussir à limiter le coût de ces importations, qui prend des proportions assez folles, et mettre à l’abri les entreprises burkinabè des caprices du marché international de la farine de blé, les autorités ont fait de la relance de la production nationale de blé une priorité. Après les expérimentations conduites par des chercheurs burkinabè, et qui ont donné des résultats rassurants, plusieurs périmètres ont été emblavés de blé par des producteurs. Et pour mieux soutenir cette relance de la production de blé dans le pays, les autorités ont inscrit le blé dans le cercle restreint des filières prioritaires de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025. Au moins 250 tonnes de blé sont attendus.
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