Le Burkina Faso, le Mali et le Niger quittent la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) « sans délai ». C’est la substance du communiqué conjoint des trois (3) Etats lu à la Télévision nationale du Burkina ce dimanche 28 janvier 2024 par le Porte-parole du gouvernement de la Transition burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo.
C’est à travers un communiqué lu à la télévision nationale au Journal télévisé (JT) de 13h que le Porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo a annoncé le retrait « sans délai » du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Une décision prise par les leaders des trois (3) régimes d’exception « devant l’histoire » et pour répondre « aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations. »
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Dans le communiqué conjoint, les trois (3) Etats n’ont pas manqué de faire leur examen de près de quarante-neuf (49) ans de vie de la CEDEAO. Ils ont exprimé leurs regrets, amertumes et leur déception face au constat de l’écart entre les objectifs de fédération et de panafricanisme visés par les pères fondateurs de cette structure et la réalité de l’heure. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger estiment que l’instance communautaire l’idéal poursuivi à la création de la CEDEAO a été trahie avec notamment « l’influence de puissances étrangères ». Elle est même « devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur. » Les trois (3) ont rappelé que la passivité de la CEDEAO au moment où ils sont encore en lutte contre le terrorisme et la position « irrationnelle et inacceptable » adoptée vis-à-vis de ces Etats « en (leur) imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables »
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Le 16 septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont procédé à la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Une Alliance qui devrait permettre à ces Etats de mieux agir ensemble dans la lutte contre le terrorisme, coordonner les politiques de développement et poser les bases d’un développement économique.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont tous dirigés par des régimes militaires qui ont pris le pouvoir par coup de force sur fond de détérioration de la situation sécuritaire.
Sentinelle BF
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