Développement rural : Ces contraintes qui assaillent les producteurs agropastoraux burkinabè

Le Président du CAPSR, Nour Al Ayatt (Ph.SBF)

Les acteurs du monde rural burkinabè sont confrontés à des difficultés majeures qui limitent l’impact des secteurs ruraux sur le développement socio-économique du pays des Hommes intègres. Réunis en Assemblée générale ordinaire le jeudi 18 avril dernier à Ouagadougou, le Collège des acteurs privés du secteur rural (CAPSR), une faitière des différentes interprofessions du Burkina Faso, a égrené, par la voix de son Président, Nour Al Ayatt Ouédraogo, les différentes contraintes des acteurs du secteur rural.

L’un des objectifs du Collège des acteurs privés du secteur rural est de mener d’identifier des thèmes de plaidoyers et de conduire des concertations avec les autorités burkinabè afin de contribuer à lever les contraintes de ce secteur. Plusieurs actions ont été menées dans ce sens au cours de l’année écoulée, selon le président de la structure, Nour Al Ayatt Ouédraogo.

Dans son allocution au cours de la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale ordinaire 2024, Nour Al Ayatt Ouédraogo n’a en outre pas manqué d’égrener bien de difficultés, qualifiées « d’énormes », qui pilonnent les acteurs du secteur rural dans un contexte de crise sécuritaire et aussi de mise en œuvre de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025.  Au nombre des difficultés énumérées, l’on note de façon générale l’impact de la crise sécuritaire sur les acteurs du secteur rural. Ces fâcheux impacts se traduisent notamment par « l’abandon d’infrastructures de stockage, de transformation et de commercialisation. » Les champs et la matière première situés dans les zones à fort défi sécuritaire, notamment les régions de l’Est, du Sahel, du Nord et de la Boucle du Mouhoun ont été également abandonnés par les producteurs agropastoraux. Aussi, en raison de cette insécurité, le président du Collège des acteurs privés du secteur rural (CAPSR), Nour Al Ayatt Ouédraogo  a fait noter que les zones de chasses sont actuellement inaccessibles provoquant ainsi un « désœuvrement des acteurs de la filière, mais aussi certains restaurateurs dont la viande sauvage faisait le label de leur entreprise. »

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En outre, la problématique de l’accès au financement adapté pour les producteurs agropastoraux. Selon le CAPSR, il s’agit toujours d’une contrainte qui se pose avec une acuité particulière. Il a relevé entre autres « l’absence de fonds spéciaux pour accompagner les industries agroalimentaires et les productions agricoles » et la baisse des ressources financières allouées au secteur PASP « en raison de l’effort de guerre. »

Aux côtés de contraintes énoncées, le CAPSR ajoute notamment le « renchérissement des prix des facteurs de production agro-industrielle et des denrées alimentaires », « le coût exorbitant de l’énergie pour alimenter les PME de transformation agricole. Et la conséquence directe de toutes ces difficultés énumérées, c’est la paupérisation grandissante des acteurs du monde rural.

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Nour Al Ayatt Ouédraogo s’exprimait le 18 avril dernier au cours de l’Assemblée générale ordinaire du Collège des acteurs privés du secteur rural (CAPSR). Cette Assemblée générale ordinaire, et statutaire, devrait permettre de faire dans un premier temps le bilan moral et financier de la structure et de dégager les perspectives pour l’année en cours. Le tout est de pouvoir dégager des actions pertinentes à conduire afin de renforcer l’impact du CAPSR sur le développement rural au Burkina Faso.

Le Collège des acteurs privés du secteur rural (CAPSR) est une faitière réunissant les différentes Interprofessions et d’autres organisations « d’envergure nationale » qui vise entre autres à contribuer à l’élaboration , à la mise en œuvre et au suivi-évaluation des politiques et programmes du gouvernement burkinabè dans le secteur rural ; à assurer la participation et la défense des intérêts des acteurs privés du secteur rural à toutes les instances, concertations et rencontres sur le secteur rural et à favoriser le développement des entreprises du secteur rural capables de créer des emplois et de satisfaire quantitativement et qualitativement la demande.

La Présidence de la structure est assurée par le président de l’Interprofession lait du Burkina (IPROLAIT), Nour Al Ayatt Ouédraogo.

Ahmed Traoré

Sentinelle BF