Les producteurs de volailles des communes de Koubri, de Komsilga et de Saaba ont eu un dialogue d’affaire ce mardi 19 juillet 2022 dans le village de Kienfangué avec la promotrice de l’entreprise La Volaille du Faso, Alima Zagré. Ce dialogue d’affaire qui s’est tenu sous l’égide de SAGRASY Consulting, cofacilitateur du Programme d’appui à la promotion de l’entreprenariat agricole (PAPEA) pour le développement des systèmes de marchés dans les filières porc et volaille dans la zone périurbaine de Ouagadougou.
La pluie matinale de ce mardi 19 juillet 2022 n’a pas eu raison de l’engagement des acteurs de la filière volaille des communes rurales de Koubri, Komsilga et Saaba de se retrouver dans le village de Kienfangue pour ce dialogue d’affaire avec Alima Zagré. L’objectif de ce dialogue d’affaire était de permettre aux deux parties d’échanger autour d’un éventuel partenariat après s’être accordés autour de certains points essentiels notamment le prix et le type de la volaille, la capacité des acteurs à disponibiliser la volaille demandée.
Face aux producteurs de volaille, Alima Zagré a indiqué qu’elle est prête à travailler avec les producteurs de volaille des trois clusters dans la mesure où cela lui permettra d’avoir de la matière première de façon régulière et satisfaire sa clientèle. Elle a en outre précisé que veut des poulets de chairs ; plus précisément de la Cop500.
Quant aux producteurs de volaille, ils ont exprimé leur satisfaction de rencontrer la promotrice de la volaille du Faso pour ce dialogue d’affaire. Ces producteurs qui disent être à la recherche de débouchés pour leur volaille ont entamé les échanges avec de grands espoirs.
Des échanges nourris, mais…
Les échanges entre les deux parties auront duré pendant près de cinq (5) heures ponctuées par des huit clos. Chacune des parties souhaitant faire les meilleures propositions qui puissent prendre en compte les intérêts de sa corporation.
Au terme des échanges, il ressort que les différents producteurs de volaille et la promotrice de la volaille du Faso se sont accordés sur certains points, mais des désaccords ont également été notés. Le principal point d’achoppement a été le prix d’achat de la volaille. Le prix proposé par la promotrice a été jugé légèrement en deçà du prix minimum auquel les producteurs pouvaient céder leur volaille. Les échanges n’ont pas permis aux deux parties de parvenir à un accord. Cependant, les deux parties se sont accordées à poursuivre les échanges afin de pouvoir trouver la meilleure formule de collaboration.
Ousmane Tègnan, aviculteur et membre du cluster volaille de Koubri a indiqué, à la sortie du dialogue d’affaire que les échanges ont été cordiaux, même s’ils ne se sont pas accordés sur les prix. Pour lui, Alima Zagré a ses réalités, les producteurs de volaille également ont les leur. Il précise que le coût des aliments volaille a connu une augmentation record ce qui a des répercussions sur le coût de la volaille, sans compter avec les effets de la grippe aviaire. « Il ne s’agit pas pour nous de contenter seulement notre partenaire en méprisant les intérêts des producteurs. Nous voulons que si effectivement nous prenons un engagement envers elle, que nous soyons certains que nous pouvons le respecter à cœur joie. Ce n’est dans l’intérêt d’aucune partie que des engagements soient pris, mais dans les faits ce soit autre chose. » Ousmane Tègnan a en outre marqué la disponibilité de l’ensemble des producteurs de trois clusters à poursuivre les échanges.
Pour sa part, Alima Zagré s’est réjoui de la tenue de ce dialogue d’affaire qu’elle a longtemps souhaité avec les acteurs du maillon production. Elle prend acte du prix proposé par les acteurs toute en réaffirmant sa disponibilité à poursuivre les échanges. « Même si nous n’avons pas pu convenir d’un prix aujourd’hui, j’ai foi que nous allons parvenir à un compromis dans un futur proche » a-t-elle affirmé.
Ce dialogue d’affaire a été modéré par Bertin Bado de l’équipe du cofacilitateur SAGRASY Consulting. Pour lui, la tenue de ce dialogue d’affaire avec une participation active des différents acteurs constitue un bon point et un bon départ pour l’ensemble des parties. Il a précisé que l’objectif du dialogue d’affaire n’est pas de contraindre une partie à accepter à son corps défendant une proposition d’une autre partie. Bertin Bado a indiqué que les échanges entre les parties pourront se poursuivre dans un cadre bien déterminé afin qu’un compromis puisse être trouvé. Il a remercié l’ensemble des acteurs pour leur participation et leur engagement.
Adama Zongo
Sentinelle BF
