La Société burkinabè des intrants et matériels agro-pastoraux (SOBIMAP) a son tout premier directeur général. A l’issue du conseil des ministres de ce jeudi 4 avril 2024, le gouvernement de la transition burkinabè a désigné Alassane Nikiema pour occuper ce poste.
Après la création de toute nouvelle société d’Etat en charge de la gestion et de la distribution des intrants et matériels agro-pastoraux, le gouvernement a mis le pied sur l’accélérateur pour permettre à la structure de tourner à plein régime dans les meilleurs délais, surtout avec la campagne agricole humide qui pointe à l’horizon. Ainsi, ce jeudi 4 avril 2024, réunis en conseil des ministres, le gouvernement a procédé à la nomination du tout nouveau, et premier directeur général de la Société burkinabè des intrants et matériels agro-pastoraux (SOBIMAP). Et c’est sur Alassane Nikiema que le choix du gouvernement s’est porté. L’administrateur des entreprises, par ailleurs docteur en business administration, devrait donc être installé dans les prochains jours dans ses fonctions « pas si nouvelles. »
Alassane Nikiema n’est en effet pas si nouveau à ce poste. Le 6 juillet 2023, le profil de l’administrateur des entreprises avait intéressé le Ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques qui l’avait proposé en Conseil des ministres pour occuper le poste de directeur général de la Centrale d’achat des intrants et matériels agricoles (CAIMA). Il occupera ce poste jusqu’au 20 mars dernier, date à laquelle, le gouvernement décidait la dissolution de cette CAIMA. Les mots choisis étaient forts pour justifier cette dissolution. Et c’est sur les cendres de la CAIMA que naîtra la Société burkinabè des intrants et matériels agro-pastoraux (SOBIMAP). Alassane Nikiema passe donc, sans transition, de Directeur général de la CAIMA à Directeur général de la SOBIMAP.
Lire aussi ; Intrants et matériels agricoles ; Les défis sans délai de la SOBIMAP
La Centrale d’approvisionnement en intrants et en matériels agricoles (CAIMA) a été créée en juin 2020 avec le soutien de l’Etat burkinabè. Il s’agissait pour le gouvernement de s’assurer d’un approvisionnement régulier des producteurs agropastoraux en intrants et matériels agricoles de qualité et surtout à un prix à la hauteur de la bourse de ces producteurs. La mise en place de cette structure devrait également contribuer à amorcer la transformation structurelle tant souhaitée de l’agriculture et du pastoralisme au Burkina Faso.
Quatre (4) ans après son fonctionnement, le gouvernement juge le bilan en déçà des attentes et a décidé de la remplacer par une société d’Etat baptisée Société burkinabè des intrants et matériels agro-pastoraux (SOBIMAP).
Sentinelle BF
