Média ; Les Organisations professionnelles des médias regrettent la fermeture du groupe Savane Média et appellent les responsables des médias à l’unité et à la solidarité

Im.illustration (Ph.Dr)

Les Organisations professionnelles des médias ont regretté dans un communiqué en date du 25 avril 2024 « la fermeture du groupe Savane Médias » par les Services des impôts pour non-paiement des impôts. Elles ont réaffirmé leur soutien au Confrère et « encourager la solidarité et l’unité au sein des médias afin de défendre leurs droits dans cette période critique » entre autres.

De prime à bord, les Organisations professionnelles des médias indiquent ne point « encourager les médias dans le cumul des dettes fiscales. » Cependant, elles estiment que « la mise sous scellés d’un média, en plus d’être une atteinte grave à la liberté de la presse, est loin de constituer une solution pour le recouvrement fiscal. » C’est pourquoi elles disent apporter leur soutien au Groupe Savane Média qui a vu ses locaux mis sous scellés pour défaut de paiements des impôts depuis le 24 avril 2024. Dans leur communiqué, les Organisations professionnelles des médias font savoir qu’au regard du contexte national, « les autorités se doivent d’être sensibles aux conditions d’existence et d’exercice des médias. » Elles rappellent également la responsabilité de l’Etat dans la précarité des médias à travers notamment les nombreuses remises en cause de la liberté de la presse, « branche d’activité des médias ». « Aucun média ne peut être viable dans un contexte où les espaces de liberté se rétrécissent dangereusement », ont elles martelé. Elles n’ont pas oublié de rappeler en outre que l’Etat traîne lui-même des factures impayées des médias depuis plusieurs mois, voire plusieurs années.

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Les Organisations professionnelles des médias ont regretté la fermeture du groupe Savane Média pour fait de défaut de paiement des impôts et plaidé pour « des mesures alternatives en matière de recouvrement fiscal. » Elles ont saisi l’opportunité pour condamner « les pressions politiques exercées sur les médias et leurs personnels » et dénoncer les « attaques des soutiens du pouvoir contre les médias et les journalistes. Elles ont invité l’Etat à donner une suite aux appels des médias pour un statut particulier de l’entreprise de presse. Enfin, les Organisations professionnelles des médias ont invité les « responsables des médias à rester à l’écoute de tout mot d’ordre que commanderait l’évolution de la situation en vue de dénoncer l’acharnement contre les médias » et ont encouragé « la solidarité et l’unité au sein des médias afin de défendre leurs droits dans cette période critique. »

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A travers un message diffusé sur sa page facebook le mercredi 24 avril dernier, le groupe Savane Média a informé l’opinion de la mise sous scellé de ses locaux par les Services des impôts pour défaut des paiements d’impôts. Il avait en outre fait savoir que les actions étaient déjà en cours en vue d’un retour à la normale.

C’est la deuxième (2ème) fois en une année que les Services des impôts jettent leur dévolu sur les entreprises de presse. En juin dernier, c’est le journal d’investigation l’Evènement qui a été la cible des Services des impôts. Les locaux de ce média avaient également été mis sous scellés pour défaut de paiement des impôts, malgré un échéancier proposé. La Société des éditeurs de la presse (SEP) avait alors dénoncé cet état de fait et invité le gouvernement à ne pas instrumentaliser les impôts pour régler les comptes avec les médias.

Sentinelle BF